Enseignement Secondaire : La COSES décrète 72 heures de grève

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La Coordination des Syndicats de l’Enseignement Secondaire (COSES) observe depuis mardi dernier sur toute l’étendue du territoire national une grève de trois jours. Elle fait suite de la non satisfaction de ses revendications par le gouvernement.

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La COSES composée du SYPCES (Syndicat des professeurs contractuels de l’Enseignement Secondaire),  du SYNTES (Syndicat National des Travailleurs de l’Enseignement Secondaire),  du SYNESTP (Syndicat National de l’Enseignement Secondaire Technique et Professionnel), du  SYNAPEF (Syndicat National des Professeurs de l’Enseignement Fondamental) a décrété   72 heures d’arrêt de travail pour montrer aux autorités leur engagement de continuer la grève si elles ne répondaient pas à leurs doléances.

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Pour les enseignants, c’est pour mettre en exécution  la “grève d’avertissement du 6 et 7 novembre derniers. En effet, la COSES, exige la satisfaction de sept points de revendications : l’octroi d’une indemnité de logements aux travailleurs de l’enseignement secondaire ; la levée des obstacles juridiques (promotion formation détachement etc.) ; la relecture de l’article 60 de la loi N°99-046 du 28 décombre 1999 portant loi d’orientation sur l’éducation, la relecture du décret N°03-324 du 06 août  2003 portant statut particulier du personnel enseignant de l’enseignement fondamental et de l’éducation préscolaire et spéciale ; la rémunération de l’évaluation de la formation modulaire ; le paiement avec rappel de l’indice financière de l’augmentation de la valeur indiciaire des professeurs contractuels à compter du 1er janvier 2007 ;  l’application correcte des décrets N° 00-598, N° 00599 du 04 décembre 2000 portant cadre organique des académies et des CAP.

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C’est dire qu’aucune avancée n’a été observée entre les protagonistes.

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De l’avis du  Secrétaire général de la coordination, Tiémoko Dao,  le gouvernement “néglige” leurs revendications.

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Pour preuve, sa coordination n’a eu  qu’une seule séance de travail avec la délégation gouvernementale sur le préavis le 28 novembre 2007. Ces travaux, a-t-il poursuivi, se sont soldés par un échec parce que le gouvernement n’a pas changé sa position sur leurs doléances.

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Aux dires de Dao, l’ancien chef du gouvernement, Ousmane Issoufi Maïga, avait ordonné la mise en place de trois commissions pour trouver une solution aux trois points principaux de leurs revendications. Il s’agit d’une Commission chargée de la relecture de l’article 60 de la loi d’orientation sur l’éducation, la Commission chargée d’étudier les obstacles juridiques qui empêchent les enseignants contractuels de bénéficier de promotion, de formation ou de détachement, et la Commission chargée d’analyser l’octroi d’indemnité de logement aux travailleurs de l’enseignement secondaire.

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Mais le constat est que depuis la mise en place de ces commissions, il n’y a eu aucune avancée et aucune des commissions  n’a pu faire une proposition. Une situation qui explique le blocage des négociations. En plus de la grève, la COSES entend utiliser d’autres moyens pour se faire entendre comme la rétention des notes. Cela a débuté le lundi 12 novembre 2007. Aussi, elle se réserve le droit d’observer la non évaluation à compter du lundi 10 décembre et le boycott de toutes les compositions. “Si le gouvernement n’accepte pas nos revendications cette année, il n’y aura pas d’examens”, a fait savoir le secrétaire général de la coordination.

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Hadama B. Fofana

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