Du lundi 16 au vendredi 20 décembre 2019, les syndicats relevant de la Synergie ont arrêté de travailler dans toutes les écoles publiques. Les causes de cette grève se trouvent, selon les responsables syndicaux, dans la non application d’un point du Statut accordé aux enseignants par le gouvernement.
Dans ce Statut, il est dit ceci en son article 39 ” toute majoration des rémunérations des fonctionnaires relevant du Statut général s’applique de plein droit au personnel enseignant de l’enseignement secondaire, de l’enseignement fondamental et de l’éducation préscolaire et spéciale.’’ C’est ce point qui n’est pas appliqué aux enseignants par le gouvernement lors de la mise en œuvre d’un point d’accord signé entre la partie gouvernementale et l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM) à propos de l’augmentation des salaires des fonctionnaires du Mali à hauteur de près de 20% à partir de janvier 2019. Certes les autres fonctionnaires en ont bénéficié, mais les enseignants qui sont aussi fonctionnaires ont été exclus. Toujours selon les responsables syndicaux, pour donner suite à leur revendication, le Président de la République, lors de la célébration du 05 octobre dédiée aux enseignants du monde, a demandé au Premier Ministre de donner satisfaction aux revendications des enseignants même celles encore formulées afin qu’ils puissent retrouver leur vraie valeur. Surtout que le Premier Ministre, docteur Boubou CISSE, leur avait promis d’appliquer la majoration avant fin 2019. Une commission a été mise en place pour ce faire. Mais au lieu de l’appliquer, le gouvernement a proposé 5% des 20% à compter de 2020 et moins du reste à partir de 2021. Ce qui fait que les enseignants perdront la majoration en 2019 et n’auront que le quart en 2021.
Ce qui a amené les enseignants, avant de déclencher la grève de 120 heures, à rencontrer la société civile et d’autres partenaires afin que le gouvernement les mette dans leurs droits. Pour eux, il ”ne s’agit pas d’une revendication, mais plutôt d’une réclamation”. Ils sont décidés de poursuivre la grève jusqu’à satisfaction entière de cette réclamation. C’est pourquoi, ils veulent recommencer la cessation de travail à partir du 06 janvier 2020.
Par ailleurs, dans une récente correspondance, Les responsables syndicaux ont demandé à leurs militants évoluant dans les écoles privées d’arrêter de donner les cours dans ces écoles. Comme pour prouver leur mauvaise foi à accéder à la demande des enseignants, le ministre de l’Education a adressé une correspondance aux directeurs d’Académie leur demandant de faire la situation des jours non travaillés par les grévistes afin de procéder aux retenues sur salaire. Toujours, dans leur élan de saboter la grève devant commencer le 16 décembre 2019. Les autorités scolaires ont ramené les évaluations du premier trimestre à une semaine plus tôt soit à partir du 09 décembre.
Sidi DEMBELE