L’échec des négociations entre le gouvernement et l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM) a été sanctionné par l’appel à la grève de deux jours. Une grève qui a été aperçue par un bon nombre de travailleurs comme une opportunité de repos qu’il ne faudrait surtout pas rater. Afin de diminuer son effet, le gouvernement a néanmoins mis en place un service minimum très bien renforcé.
Depuis le jeudi 21 août jusqu’à ce lundi 25 août, les travailleurs de l’Union Nationale Travailleurs du Mali étaient en grève suite à l’échec des quatre jours de négociations entre cette centrale syndicale et le gouvernement.
Selon le Ministre du Travail, de la Fonction Publique et des Relations avec les Institutions, Moussa Bocar Diarra, sur 17 points de revendications de l’UNTM, le gouvernement a fait des efforts en donnant satisfaction à douze (12) et que les autres points qui sont d’ordre purement financiers suscitaient une longue réflexion. C’est à la suite de cela que l’UNTM a mis en application son préavis de grève de deux jours.
La nouvelle de l’appel à la grève a suscité beaucoup de joie chez un nombre important des travailleurs surtout ceux des services publics compte tenu des quatre (4) jours de repos qu’elle a offert. C’est le cas de cet employé d’un service qui n’a pas hésité a manifester sa joie en ces termes : « L’échec des négociations a été la belle nouvelle pour moi vu le chronogramme que j’avais tracé pour les quatre jours que cette grève offrait ». Une telle attitude n’est pas trop surprenante dans un pays ou l’absentéisme n’est pas un mythe pour personne. De toutes les façons, l’Etat n’est pas resté les bras croisés. Une disposition de service minimum conforment à la loi, a été instaurée par le gouvernement afin de diminuer l’effet. Dans les cabinets ministériels que nous avons sillonné, une équipe d’une vingtaine de personnes assurait le service minimum durant tous les 2 jours de la grève. Parmi ces personnes
qui assuraient le service minimum dans les cabinets ministériels ou à la Primature comme à la Cité Administrative, des secrétaires généraux, des Chefs de Cabinets, des Conseillers Techniques et Chargés de Mission avec leurs secrétaires de bureau, chauffeurs et d’autres personnes venues à titre personnel, pour épauler l’équipe désignée pour le service minimum.
Dans la ville, quelques couches concernées par cette grève comme les transporteurs en communs et certaines sociétés privées comme Orange n’ont pas favorablement répondues à l’appel.
Du côté des transporteurs en commun, les raisons étaient partagées entre l’ignorance de la grève et le défaut pour leur syndicat de prendre l’affaire au sérieux. Et on les voyait bien circuler.
S’agissant d’orange, son service Orange-money fonctionnait très bien comme au paravent.
M. Dolo