Echec du second round des négociations entre le Gouvernement et l’UNTM : Un nouveau préavis à craindre !

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Situation à Kidal: Les travailleurs et les femmes soutiennent les autorités et l’arméeEntre le gouvernement et l’UNTM, le torchon brûle toujours. La sérénité qui prévalait à la veille du second round des négociations s’est envolée le vendredi 12 septembre dernier. Pourtant, à la reprise des négociations le lundi 8 septembre sur instruction du président de la République, tout portait à croire qu’il y aurait un protocole d’accord entre les deux parties le vendredi 12 septembre, date butoir du gouvernement pour parvenir à un accord. Mais, au contraire, les parties se sont séparées encore sans s’entendre sur les 5 points de désaccord qui avaient conduit à la grève générale des 21 et 22 août passés.

Face à un gouvernement qui se méfie de prendre tout engagement qu’il ne parviendrait pas à honorer et qui demande davantage de temps, et une UNTM résolue à ne faire aucune concession sur les 5 points de désaccord comme étant les points les plus essentiels de son cahier de charge, un nouveau préavis est à redouter. Le vendredi dernier encore,au ministère du Travail, de la Fonction publique et des Relations avec les Institutions, les négociations sous l’égide du doyen Mamadou Lamine Diarra se sont terminées en queue de poisson. Après deux heures de huit clos, la partie syndicale a claqué la porte en laissant les membres du gouvernement et les conciliateurs dans la salle de négociation.

Comme au premier round, chaque partie jette la responsabilité de l’échec sur l’autre. Le ministre du Travail, Bocar Moussa Diarra, dénonce le manque de débat que l’UNTM n’aurait pas permis ce jour. A en croire le ministre qui s’est exprimé à sa sortie de table de négociations,  les techniciens de l’Etat chargés d’étudier les doléances de l’UNTM ont évalué leurs revendications à 220 milliards de FCFA. Et l’effort demandé aux syndicalistes de donner davantage de temps au gouvernement pour réfléchir a été rejeté. Pour le ministre, il faudrait tabler sur 220 milliards de dépenses récurrentes, alors que le budget 2014 n’a pas pris en compte les engagements des exercices passés que jusqu’à hauteur de 17 milliards de FCFA. Avant d’indiquer encore que le gouvernement ne s’engagera que sur ce qu’il peut  faire.

Du coté de l’UNTM, le langage est différent. A l’ouverture des travaux, soutiennent les syndicalistes, en lieu et place des négociations franches, le gouvernement se focalisait uniquement sur des incidents financiers obligeant les émissaires de l’UNTM à claquer la porte. Bien que le gouvernement regrette fort la grève des 21 et 22 août dernier, un second préavis n’est pas à écarter. Car, pour l’UNTM, le gouvernement n’est pas dans de bonnes dispositions de négocier et les négociateurs de l’UNTM ont semblé tirer des conclusions, expliquent des sources proches de la centrale syndicale. Or à en croire nos sources, celle-ci veut obtenir du gouvernement des propositions concrètes.  Dans ce dialogue de sourd gagnera, celui qui saura pousser le bon pion.

Rappelons que sur les points de désaccord, l’UNTM exige le relèvement substantiel de la valeur du point d’indice de la fonction publique, la diminution de l’impôt sur le traitement de salaire qui s’échelonne actuellement entre 5 à 30 pour cent, la matérialisation de la prise en compte des droits des enfants par l’octroi d’allocations à la hauteur de l’importance accordée aux enfants, l’annulation systématique de la hausse des tarifs d’eau et d’électricité et le relèvement du salaire intermédiaire garantie.

Daniel Kouriba

 

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