Ebullition du front social : L’UNTM bientôt en grève

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Depuis le 8 septembre 2011, l’UNTM a déposé sur la table du Gouvernement un préavis de grève générale de 48 heures. Si elle a lieu, la grève démarrera le mardi 4 octobre 2011,  pour prendre fin le jeudi 6 octobre 2011.

Tout comme le rejet de la révision de la Constitution, le préavis de grève a été inscrit en bonne place parmi les questions à l’ordre du jour du Conseil central ordinaire de l’UNTM qui s’est tenu ce 27 septembre 2011. Certains délégués en avaient tellement gros sur le cœur qu’ils ont demandé à la direction de l’UNTM d’arrêter toutes négociations avec le Gouvernement pour mettre ce temps à profit pour préparer la grève qui démarrera en principe le 4 octobre 2011.  Ils sont convaincus qu’il ne sert plus à rien d’ouvrir des négociations avec un Gouvernement qui a été incapable d’exécuter des protocoles d’accord qu’il a signés avec les travailleurs du Mali. Dans son préavis de grève, l’UNTM ne passe pas par quatre chemins pour dénoncer le laxisme de l’Etat.

Elle a constaté « le manque de motivation du Gouvernement et du Conseil National du Patronat du Mali à donner une suite crédible aux justes revendications de l’Union Nationale des Travailleurs du Mali », avant de rappeler  que « ces revendications, pour la plupart, remontent au Protocole d’Accord du 18 Juillet 2007 ». Et pour rafraichir la mémoire du Gouvernement et du Patronat malien, dans son préavis, l’UNTM a listé les 16 points de revendications qui motivent le préavis de grève. L’UNTM demande à l’Etat d’appliquer l’Accord sur  l’équilibre de la Grille de la Fonction Publique  et de Payer  les droits des Travailleurs Compressés des Sociétés  HUICOMA, HÔTEL AZALAÏ Tombouctou, COMATEX et SMECMA.

La centrale syndicale revendique le payement des indemnités des travailleurs partis à la retraite volontaire dont les omissions ont été constatées et la régularisation  des pensions de retraite pour ceux d’entre eux qui y ont droit, l’application des Conventions Collectives signées et la poursuite de  l’adoption de celles qui attendent. Il est aussi demandé à l’Etat de publier le bilan de la privatisation, d’accélérer la relance du Secteur Postal, et procéder à la libération de la part  des 10%  du capital de la SOTELMA  réservée au personnel.

 Siaka Diakité et ses camarades ont demandé au Gouvernement du Mali de rehausser le montant des différentes primes, en élargissant les primes de zone aux autres secteurs d’activités de la Fonction Publique, les primes de logement, les frais de mission des chauffeurs et d’établir un plan de carrière en faveur des fonctionnaires, en distinguant les emplois politiques des emplois administratifs. L’UNTM a aussi demandé à l’Etat d’appliquer  les conclusions issues du Conseil Supérieur du Travail sur l’âge de la retraite des travailleurs des EPIC et EPEA et ceux du secteur privé, à l’instar de la fonction publique en tenant compte des acquis, de réinstaurer le fonds minier conformément à l’esprit du Protocole d’Accord du 18 Juillet 2007, d’intégrer  les contractuels occupant des emplois permanents dans la Fonction publique de l’Etat (cas de la Santé et de l’Education…) et d’appliquer l’indemnité de départ à la retraite des fonctionnaires et constater les arrêtés d’avancement de ceux ayant bénéficié de la notation  « BON » à la veille de leur départ à la Retraite. La centrale  syndicale exige du Gouvernement la réhabilitation des responsables syndicaux lésés dans leurs droits, la  protection des actions que certains d’entre eux détiennent dans les entreprises comme les Aéroports du Mali, la Banque Commerciale du Sahel (B C S), Hôtel Rabelais, Misselini, Métal-Soudan et BETRAM-SA et l’application des termes du procès verbal de conciliation du 18 Mai 2011 relatif à l’agression des militants et invités de l’UNTM par un groupe de fonctionnaires de Police lors du défilé du 1er Mai 2011. Enfin, l’UNTM demande à l’Etat du Mali d’appliquer rigoureusement les décisions et orientations du Conseil National des Prix sur le marché dans le contexte de la cherté de la vie et de mettre en œuvre les Protocoles d’Accord signés entre les démembrements de l’UNTM, le Gouvernement et le Conseil National du Patronat du Mali (CNPM).

Assane Koné

 

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