Le bureau exécutif de la centrale syndicale UNTM, a animé le mardi dernier dans ses locaux une conférence de Presse, pour faire l’état des lieux de ses doléances mais aussi décrier le comportement du gouvernement depuis un certain temps. La dite conférence était animée par le secrétaire général, Yacouba Katilé.
La conférence était axée sur 5 points, à savoir : l’inobservation par les autorités actuelles des engagements de l’Etat du Mali ; les sacrifices consentis par l’UNTM tout au long de la crise que connait notre pays ; le cahier de doléances issu des recommandations du 12ème congrès de l’UNTM ; l’avis de l’UNTM sur l’état de la nation malienne ; et les voies et moyens préconisés par l’UNTM pour le triomphe de ses revendications.
Pour ce qui est de l’inobservation par les autorités actuelles des engagements de l’Etat du Mali, M. Katilé a cité la violation par celles-ci du protocole d’accord de 2007 et accords subséquents exigeant, entre autres, une diminution progressive du cout de l’électricité et de l’eau. Qu’au lieu de respecter cet accord le gouvernement n’a eu d’autres choix que d’augmenter le 1er juillet le coût de l’électricité. Yacouba Katilé dira que l’UNTM a consenti d’immenses sacrifices tout au long de la crise multiforme que le pays a connue, en mettant en sourdine toutes les revendications, par esprit de sacrifice et de responsabilité. Il fera savoir que lors du 12ème congrès de l’UNTM, le bureau exécutif a recommandé non seulement la mise en œuvre intégrale du protocole d’accord UNTM/Gouvernement/CNPM du 02 Octobre 2011, mais aussi la satisfaction de nouvelles revendications consignées dans son cahier de cahier de charge. « Notre mandat nous impose de ne pas oublier les revendications par dessein secret de plaire à qui que ce soit, cela pour la satisfaction des intérêts matériels et moraux de nos militants », a-t-il indiqué. Il a décrié le fait que jusqu’à présent ni le président de la République encore moins le premier Ministre Moussa Mara n’ont daigné les recevoir malgré la multitude demande à eux adressées. Il a rappelé que du dépôt de leurs doléances à nos jours, les autorités actuelles n’ont daigné manifester le moindre égard, a fortiori ouvrir un cadre d’échanges sur leurs revendications légitimes. Et le premier ministre au même moment a rencontré « les rappeurs et les autres associations de soutien avec grande pompe dans une atmosphère de pleine campagne électorale au niveau de la primature ». Sur la gouvernance actuelle, le secrétaire général de l’UNTM, s’inquiète et se dit préoccupé et pense à un manque de volonté politique des autorités à rompre avec la mauvaise gouvernance.
Pour lui la crise du nord est en train d’être gérée comme à l’accoutumée, à coup d’actes isolés, au lieu de faire l’objet d’une concertation nationale. Pendant que les maliens triment et continuent à raser le mur, le train de vie et les traitements des gouvernants n’arrêtent pas d’augmenter, en marge de la crise que le pays traverse. Pour la satisfaction de leur cahier de charge, l’UNTM, n’entend pas passer par 4 chemins, elle estime user des droits légaux, et projette des mouvements de grèves dans les jours à venir.
H.NGATTE
