Divorce entre les travailleurs et la Direction

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Face aux agissements peu catholiques de la direction générale des impôts, les travailleurs de cette importante institution financière de notre pays ont décidé d’agir. Cela c’est traduit par un meeting géant suivit d’une rencontre avec les hommes de médias à la maison de la presse le mercredi. Pour la section syndicale Nationale des travailleurs des Impôts du Mali (SYNTIM), il s’agit d’exiger le départ de Dionkè Diarra et de son Adjoint pour mauvaise gouvernance. En attendant, ils ont déposé un préavis de 72 heures, à compter du mardi 13 Aout 2013.

 

De mémoire de travailleurs des impôts, aucune manifestation n’avait suscité autant d’engouement et de détermination chez les agents du dit service, toutes catégories confondues. Elle fait suite à un certain nombre de constats et de violations de la part de la Direction Générale des Impôts. Selon eux, trop c’est trop. Au moment où notre pays traverse une crise financière due aux événements du 22 mars, ce mouvement d’humeur des travailleurs des impôts constituera sans nul doute une épine aux pieds des autorités.

Du côté des responsables du SYNTIM, cette crise de confiance découle de deux situations. D’abord, la mise en place le 22 juillet dernier d’un bureau illégitime et illégal par le Directeur Général Dionkè Diarra avec à sa tête un certain Abdoulaye Minta.

Selon le secrétaire général, Ali Ousmane DAOU vivement acclamé par des dizaines de militants, la mise en place de ce bureau constitue un non évènement.

Dans leur combat pour le changement de pratique, les travailleurs des impôts ont eu le soutien des Syndicats du ministère des domaines et de la douane à travers respectivement Lassana Djourté et Ousmane Traoré, tous déterminés à les suivre en cas de grève. Parmi les revendications des travailleurs des impôts nous avons : La relecture du décret 02-299 du 03 juin 2002 au plus tard le 10 Aout 2013 ; La relecture de l’arrêté 0660797 du 19 Avril 2006 au plus tard le10 Aout 2013 ; L’adoption du projet de décret portant plan de carrières du cadre des impôts avant le 10 Aout 2013 ; L’adoption du statut particulier de l’agent des impôts avant le 10 Aout 2013; Faire l’audit du fonds d’équipement de la DGI pour les 5 dernières années avant le 10 Aout 2013; Prendre sans délai les mesures qui s’imposent pour que cessent les menaces, injures publiques et intimidations sur nous et nos syndiqués ; Prendre toutes les mesures pour créer une atmosphère sereine à la DGI; Transmettre à notre bureau le rapport de la Mission d’enquête sur l’écart constaté sur le montant de la prime avant le 10 Aout 2013 et enfin, Affecter un local à notre bureau pour servir de siège avant le 10 Aout 2013 Parallèlement à l’exercice du droit constitutionnel de grève, le SYNTIM n’exclu pas d’user de toutes les autres voies de recours reconnues par la loi, pour la satisfaction de leurs revendications légitimes, si celles-ci ne sont pas prises en compte dans un bref délai.

En plus de ces revendications, le partage de la prime sur les recettes constitue une autre pomme de discorde non moins importante. En effet, selon les conférenciers, la prime de 2012 qui s’élevait à 1 867 242 240 FCFA, la part fixe du DG et du DGA est de 39 500 000 FCFA. La part pour la bonification à certains agents et la régularisation des réclamations est de 55 493 940. La masse à partager après retrait des parts fixes et des bonifications 1 772 248 300. Contraire aux autres services des assiettes ou des commissions de partage siègent, la direction des impôts refuse dans son seul intérêt le changement. Pour les agents, il est inadmissible que Dionkè et ses amis bénéficient seuls des fruits de l’ensemble des travailleurs des impôts.

A la stupéfaction générale, la direction a osé appeler les forces de sécurité contre ses propres travailleurs qu’elle a échoué à museler. Cette situation insolite a accentué la détermination des agents qui ont préféré vider le service.

Ne sachant pas pourquoi ils sont là, face une situation interne, les policiers n’ont pu que regarder les agents tenir leur meeting.

Face à l’incapacité de la Direction, il est temps que le gouvernement de la transition prend ses responsabilités et toutes ses responsabilités selon les conférenciers.

A suivre

Lamine Diallo

 

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2 COMMENTAIRES

  1. L’un des principaux fossoyeurs de l’économie malienne est le service des impôts.
    Quel agent des impôts n’a pas à son compte 2 à 3 villas. Faites un tour à Sotuba ACI. Tout un ilôt est agents Impôts pour qui connait le coût d’un terrain ACI Sotuba. Aucun travailleur malien n’a la conscience professionnelle, où va ce pays? Tout le monde sert du Mali et personne ne sert le Mali. C’est une honte. Tous les textes au Mali doivent être revus.

  2. c est ridicule
    dionké est le beau frere ( leurs femmes sont soeurs ) du president
    donc dans un ou deux mois il partira de toute facon

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