Le Comité Syndical des Services du Travail (CSST) et le département de tutelle ont décidé de se parler. C’est ainsi que le département du Travail et de la Fonction Publique a sollicité une suspension du mot d’ordre de grève prévu le 21 mars 2016 en vue de rassembler les éléments permettant d’apporter une réponse aux sollicitations d’ordre financier. Ce qui fut fait par le syndicat. Mais toutefois, le comité syndicat est dans la logique d’observer une grève de 96 heures à partir du 4 avril 2016 au cas où ses revendications ne sont pas résolues par le gouvernement.
Dans le préavis de grève signé le 1er mars 2016 par le secrétaire général du CSST, Sékou Bagayoko, déposé sur la table du gouvernement, dont nous avons reçu copie, le comité syndical exige l’amélioration des conditions de vie et de travail des travailleurs. Dans ce préavis de grève, le syndicat revendique plusieurs points parmi lesquels : l’application immédiate de tous les points d’accord du Protocole de 2011 signé entre le Gouvernement de la République du Mali et le Comité Syndical des Services du Travail; l’octroi des primes et indemnités; la dotation des Services du Travail en moyens matériels, financiers importants et en personnel qualifié; la dotation des Services du Travail en véhicules de mission et engins à 2 roues en bon état et la prévision d’une ligne budgétaire pour leur entretien régulier ; la sécurisation des Services du Travail (Agents de sécurité, Gardiens, Entretien des bâtiments etc.) ; le paiement régulier des frais de mission des agents des Services du Travail et le rappel des frais des missions déjà effectuées etc.
Suite réservée au préavis du 1er mars 2016
Après examen de l’ensemble des points du préavis du 1er mars 2016 déposé par le Comité Syndical des Services du Travail (CSST), le département du Travail et de la Fonction Publique a sollicité une suspension du mot d’ordre de grève en vue de rassembler les éléments permettant d’apporter une réponse aux sollicitations d’ordre financier. Les parties ont alors admis la nécessité de s’accorder un délai de quinze jours à compter du 21 mars 2016 pour permettre au département en charge du travail de rassembler les éléments permettant d’apporter une réponse concrète aux sollicitations d’ordre financier. Un Procès-verbal de suspension du mot d’ordre de grève a été conclu à cet effet. Selon le secrétaire général, Sékou Bagayoko, le Comité Syndical des Services du Travail (CSST) sera en droit, conformément au dit Procès-verbal de suspension, de déclencher sa grève de 96 heures à partir du 04 avril 2016 au cas où les propositions faites à l’issue de ce délai de 15 jours ne lui convenaient pas. « Autrement dit, la grève de 96 heures prévue pour les 21, 22, 23 et 24 mars 2016 a été tout simplement repoussée au 4, 5, 6 et 7 avril 2016. En un mot, l’épée de Damoclès est toujours suspendue au dessus de leur tête. En cas de non satisfaction de nos revendications, le CSST déclenchera sa grève de 96 heures sur l’ensemble du territoire national », a précisé le secrétaire général du syndicat, Sékou Bagayoko. A signaler que le syndicat a déjà observé sa première grève de 72 heures au mois de février dernier pour la satisfaction des mêmes doléances cité dessus.
Aguibou Sogodogo