Direction Nationale du Travail : Vers une grève de 72 heures

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Les responsables du Comité syndical de la Direction Nationale du Travail étaient face à la presse le jeudi 28 janvier à la Bourse du Travail pour la présentation du contenu de préavis du Comité syndical des Services du Travail.

Si ses revendications ne sont pas satisfaites, le Comité syndical des Services du Travail (CSST) observera une grève de 72 heures allant du lundi 8 au mercredi 10 février inclus sur l’ensemble du territoire national.

Selon Sékou Bagayoko, le Secrétaire général du syndicat, l’Organisation Internationale du Travail, à maintes reprises  rappelé, décrié et critiqué l’injustice dont les fonctionnaires du cadre du travail font l’objet. Il s’agit principalement de la non-application du protocole d’accord conclu entre le Gouvernement de la république du Mali et le Comité syndical des Services du Travail en date du 29 juillet 2011. Le syndicat revendique le rappel des primes et indemnités ayant fait l’objet d’accord dans ledit protocole à compter d’octobre 2011 convenu, également l’application effective de la Convention n°81 de l’OIT sur l’Inspection du travail. Comme autres points de revendication du syndicat on peut citer « l’octroi des primes et des indemnités, la dotation des services du travail en moyens matériels financiers importants et en personnel qualifié, la sécurisation des services du travail, le paiement régulier des frais de mission des agents des services du Travail et le rappel des frais des missions déjà effectuées ».

«Les services du travail ont toujours été à l’avant-garde du dialogue social pour l’apaisement du climat social et la stabilité sociopolitique et économique de notre pays, toute chose qui a fait qu’ils se sont toujours abstenus de faire grève, de l’indépendance à nos jours », déclare-t-il. Cependant, plus de 55 ans après l’indépendance, force est de constater que les milieux du travail demeurent toujours non conformes aux normes du travail et cela pour le malheur de nos concitoyens. Dans la sous-région, le Mali est le seul pays à ne pas accorder de primes et indemnités à ses Inspecteurs du travail. « Le Sénégal accorde 400 000FCFA par mois à son Inspecteur du travail. La Côte d’Ivoire 300 000FCFA, le Gabon 200 000FCA. Et notre pays zéro franc. Malgré tout, nous nous sacrifions pour mener nos missions avec les moyens de bord », assure Bacary Goita, membre du syndicat.

Dily Kane

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