La centrale syndicale Union nationale des travailleurs du Mali (Untm) note que la conférence nationale sur le dialogue social n’est pas un espace approprié pour débattre les revendications syndicales. C’est pourquoi elle demande au gouvernement la satisfaction de ses doléances, sans quoi elle optera pour le boycott du forum.
Suite à la non-satisfaction de ses doléances auprès du gouvernement, la centrale syndicale Union nationale des travailleurs du Mali (Untm) a annoncé qu’elle ne participera pas à la Conférence nationale sur le dialogue social initiée par le gouvernement et prévue pour les 15 et 16 janvier 2019.
Pour l’Untm, la satisfaction de ses revendications doit être un préalable avant d’aller à une conférence nationale sur le dialogue social. Car, selon elle, un forum social est un cadre de discussions qui ne saurait gérer les problèmes des travailleurs du Mali.
«La conférence nationale n’est pas un espace propice pour débattre les revendications syndicales. Les travailleurs demandent la satisfaction de ses doléances avant cette rencontre », nous a confié un responsable de l’Untm, joint au téléphone.
Dans un communiqué en date du 6 décembre 2018, l’Union nationale des travailleurs du Mali (Untm) a décidé de boycotter la conférence sociale prévue les 15 et 16 janvier 2019. Le bureau exécutif de l’Union décide solennellement de ne pas participer à la conférence sociale.
Ainsi, l’Untm dit être attachée à la satisfaction de son cahier de doléances de mai 2018.
« L’Untm, suite au dépôt de son cahier de charge de doléances le 2 mai 2018, a engagé depuis le 15 octobre 2018 des discussions avec le Conseil national du patronat et le gouvernement du Mali. Les discussions ayant pris fin le 30 novembre 2018, sur le constat d’une insuffisance de volonté politique du gouvernement à appliquer des principes convenus, a amené l’Untm à déclarer la rupture des négociations », a souligné le communiqué.
Cette décision est intervenue suite aux discussions avec le Conseil national du patronat (Cnpm) et le Gouvernement du Mali.
Parmi ses griefs, l’Untm dénonce le renoncement du gouvernement aux principes fixés dans le procès-verbal du 2 novembre 2018 signés par les parties sur la prolongation de l’âge de départ à la retraite et la conception d’une nouvelle grille. La centrale syndicale condamne la détermination du gouvernement à priver encore davantage de leurs droits les partants volontaires à la retraite par anticipation et les compressées.
Faut-il noter que cette annonce de boycott de la conférence nationale par la centrale, regroupant 13 syndicats, intervient alors que le climat social est très tendu entre le gouvernement et d’autres organisations de la société civile.
A SISSOKO