Dialogue social en panne, l’UNTM montre ses muscles

0

Depuis que Yacouba Katilé a été bombardé secrétaire général de l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM) à l’issue de son 12ème congrès,  un dialogue de sourd s’est installé entre cette centrale syndicale et le gouvernement  autour d’une vingtaine de points de revendication. Une situation qui a incité l’UNTM à  déposer un préavis de grève de 48 heures. Un préavis qui semble couper le sommeil au ministre de la fonction publique qui  a déjà mis en place une commission de réconciliation, afin de baisser la tension.

Depuis, vendredi dernier, les négociations se poursuivent entre le gouvernement et l’UNTM autour de plusieurs points de revendications.

Selon Yacouba Katilé, les revendications de l’UNTM ne sont pas nouvelles. Le gouvernement, a-t-il indiqué, aurait même accepté l’essentiel de ces revendications qui  ont déjà fait l’objet d’un protocole d’accord signé en 2011. Aux anciennes revendications, s’ajoutent certaines recommandations issues du congrès de l’UNTM ; lesquelles ont été déclinées en doléances. Il S’agit au total de 17 points de revendications qui ont été déposées sur la table du gouvernement. Elles   concernent entre autres,  la cherté de la vie, le cout élevé de l’électricité, de l’eau et des logements, mais surtout, le relèvement de la valeur indiciaire et des allocations des travailleurs, etc. L’UNTM attend également du gouvernement la signature et l’application de certaines conventions relatives à la protection sociale et aux conditions du travail.

Il est prouvé que les fonctionnaires maliens ont les plus bas salaires de l’espace UEMOA. La valeur indiciaire au Mali tourne autour de 300, alors que celle des pays voisins varient entre 600 et 1000. Plus grave,  les salaires des fonctionnaires maliens sont, depuis quelques années, stationnaires alors que le coût de la vie s’engouffre, chaque année, dans l’ascenseur. La misère aussi.

Afin de trouver une solution aux nombreux problèmes des travailleurs, le nouveau bureau de l’UNTM depuis sa prise de fonction, en avril dernier,  court derrière le gouvernement qui fait la sourde oreille. Une situation que Yacouba Katilé a jugée de mépris du gouvernement à l’égard de l’UNTM et des travailleurs du Mali.

Et c’est pour mettre les choses à l’ordre que l’UNTM a déposé la semaine dernière, un préavis de grève de 48 heures. Une grève est donc prévue les 21 et 22 août. Cette menace  de l’UNTM semble être prise au sérieux par le gouvernement qui a mis en place une commission de réconciliation afin de trouver un terrain d’entente. Au moment où nous mettions sous presse, les négociations étaient en cours au ministre de la Fonction Publique et des Relation avec les Institutions. La commission de réconciliation parviendra-t-il à faire avorter cette grève ?

Abou BERTHE

Commentaires via Facebook :