Porté sur les fonts baptismaux depuis 1997 et reconnue au niveau international, la Confédération Syndicale des Travailleurs du Mali est toujours victimes de discrimination lors de la désignation des membres salariés du Conseil Economique et Social du Mali. Les 12 places réservées aux salariés dans le CESC sont toujours attribuées à la seule UNTM faisant du Conseil Economique Social et Culturel une institution illégalement constituée et cela nonobstant les moult revendications et procès intentés contre les régimes devant les tribunaux dont elle est toujours sortie vainqueur. N’ayant jamais organisé des élections professionnelles pour déterminer la représentativité des centrales syndicales, de 1999 à 2009 Alpha Oumar Konaré et Amadou Toumani Touré ont délibérément écarté la CSTM du CESC rappelle une source proche du dossier. La Confédération Syndicale a attaqué les différents décrets de nomination des membres du CESC pendant cette période devant la Cour Suprême et a porté plainte à l’Organisation Internationale du Travail estimant que la loi 92-031 fixant l’organisation, le fonctionnement et les modalités de désignation des membres du CESC a été violée par ces dits décrets et la cour suprême a donné raison à la CSTM révèle la source. Alpha Oumar Konaré jusqu’à la fin de son régime et ATT jusqu’à sa chute ont continué de violer la loi et les conventions internationales ratifiées par le Mali précise la source. Le président Ibrahim Boubacar Keita aussi veut emboiter le pas à ses prédécesseurs chose que déplore Hammadoun Amion Guindo et ses camarades de lutte qui comptent mettre leur machine en branle afin de contrer IBK dans sa machination machiavélique. Le mandat du CESC a expiré depuis le 12 Novembre 2014 et le gouvernement n’arrive toujours pas à choisir les 12 membres du CESC rapporte un proche du secrétaire général de la CSTM. « L’ancien ministre Bocar Moussa Diarra, dans l’impossibilité de tenir les élections professionnelles dans l’immédiat a tenté un consensus avec les quatre centrales syndicales en vain. L’UNTM a non seulement boycotté la rencontre tout en lui envoyant une lettre incendiaire indiquant qu’elle n’est point prête à partager une seule des douze places qui lui a toujours été réservée au sein du CESC », nous a rapporté notre source. La CSTM est déterminée à avoir des places au sein du CESC et est prompt à engager une lutte farouche afin que force revienne à la loi.
Moussa Samba Diallo