C’était en présence du ministre de la Justice, des Droits de l’Homme, Mahamadou Diarra, du ministre de la Promotion des Investissements et du Secteur Privé, Mamadou Gaoussou Diarra, du ministre de l’Equipement, des Transports et du Désenclavement, Mamadou Hachim Koumaré, du ségal de la CSTM, Hammadoun Amion Guindo, du ségal de la CMT, Mme Kamaté Kadiatou Touré et du ségal de la CDTM, Mme Sidibé Dédéou Ousmane. L’ambition de ces trois organisations syndicales, après mûres réflexions et échanges fructueux, est d’aller à une plate-forme commune à partir de laquelle elles s’engagent à débattre et à mener des actions communes.
Après le mot de bienvenue du représentant du maire de la commune II et le défilé des différentes composantes syndicales, le doyen Hammadoun Amion Guindo a prononcé le discours unitaire des secrétaires généraux de la CSTM, CMT et CDTM. Selon lui, le défilé parade unitaire est une grande décision syndicale qui augure d’une solidarité au service de la promotion et de la défense des intérêts des travailleurs. Il a mis l’accent sur la tenue des élections professionnelles, la lutte contre les licenciements massifs et abusifs dans les sociétés minières et de sécurité, l’insécurité, la cherté de la vie, l’intégration de tous les enseignants dans la seule fonction publique. Parlant de la crise que traverse le Mali, le ségal de la CSTM a évoqué le banditisme grandissant, la mauvaise gouvernance. Comme cela ne suffisait pas il s’est attaqué au chef de l’Etat en ces termes : « Le président de la république, chef de l’Etat et président du conseil supérieur de la magistrature prend des actes qui violent les lois, malgré la séparation des pouvoirs exécutifs, législatifs et judiciaire consacrée par la constitution. Il n’accorde aucune importance aux décisions de justice. Des criminels de guerres sont libérés sans être jugés. La corruption est à ciel ouvert et dans l’impunité totale. ». En ce qui concerne l’Accord d’Alger, Hammadoun Amion Guindo dira que la CSTM trouve cet accord très dangereux pour notre pays. Le ministre de la justice, Mahamadou Diarra, représentant le gouvernement, a pour sa part, fait savoir que ce qui n’a pas été obtenu par les travailleurs était impossible à donner. A ses dires, la quête de paix par le gouvernement est fondée sur les principes de l’ONU.
Jean GOÏTA