Suite à l’échec des négociations, le syndicat des impôts a mis, depuis hier mardi, sa menace en exécution quant à la grève illimitée. Selon le secrétaire aux revendications du comité syndical des impôts, Djibrilla Maïga, les négociations ont surtout buté au refus du gouvernement de signer un engagement écrit par rapport à ses différentes promesses.
” Pour montrer que nous sommes de bonne foi, sur les 13 points de négociation de notre cahier de doléances, nous avons demandé de mener les discussions sur cinq points afin d’éviter la grève illimitée. Il s’agit, notamment du plan de carrière, du statut particulier, de la participation du syndicat au briefing, du décret N°02299 du 3 juin 2002 relatif à la répartition des primes ” a précisé M. Maïga. A l’entendre, le gouvernement avait élaboré un projet de décret le 14 juillet 2015.
” Mais nous nous sommes rendu compte que lors des dernières négociations, le gouvernement est revenu sur certains engagements de ce decret qui devrait prendre effet à partir du 1er janvier 2015 comme stipulé dans le document. Le gouvernement nous avait promis 1% sur les recettes budgétaires recouvrées par la direction générale des impôts. Mais, lors des dernières négociations, on nous a parlé de 0,90% au lieu de 1% ” a regretté le secrétaire aux révendications.
C’est pourquoi, selon lui, les négociations ont échoué et, en plus, le gouvernement a aussi refusé de faire un engagement par écrit par rapport à ses différentes promesses. Avant de se réjouir du suivi scrupuleux du mot d’ordre de grève.
Par ailleurs, du côté de l’hôtel des Finances, un cadre impliqué dans les négociations pense que c’est la position extrémiste du syndicat qui bloque les pourparlers.
” Lors des négociations, le département a fait des sacrifices énormes. Cela, à travers l’augmentation de la prime allouée aux travailleurs qui passe de 0,60% à 0,90% soit une augmentation de 50%. Idem pour le partage des pénalités qui passent de 28% à 45%, soit une hausse de 61% “ a précisé notre source.
La même source d’ajouter que le statut particulier démandé par les agents aussi bien que le plan de carrière se trouvent déjà au niveau du Secrétariat général du gouvernement pour introduction en Conseil des ministres.
” Mais le syndicat exige que ces textes soient adoptés au plus tard la semaine prochaine “ a fait remarquer notre interlocuteur. Ce n’est pas tout, par rapport à l’octroi des primes sur les recettes budgétaires, le syndicat exige qu’il prenne effet à partir du 1er janvier 2015 en cas d’éventuel accord. Date que le département ne veut pas entendre pour son entrée en vigueur au motif que la loi n’est pas rétroactive.
“ Nous pensons qu’en ce moment difficile pour notre pays, le syndicat doit songer à l’intérêt supérieur de la nation. Car ses doléances qui sont sur la table des négociations vont coûter 4 milliards et demi au Trésor public ” a soutenu l’intéressé. A le croire, malgré des défections hier au sein des grévistes dont certains ont exprimé le souhait de rejoindre leur bureau, la porte n’est pas fermée aux négociations.
K.THERA