Débat UNTM-gouvernement : Le professionnalisme de l’ORTM a rude épreuve

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Katile-untm
Katilé, SG de l’Untm

Si le débat, entre le ministre de la Fonction publique et le premier adjoint du secrétaire général de l’UNTM a permis de booster l’audimat, il a mis le professionnalisme de nos confrères du service public à rude épreuve.

 

En effet, après l’échec des négociations, mercredi 20 août, entre les deux parties, le ministre de la Fonction publique, chargé des Relations avec les Institutions, étaient sur le plateau du journal télévisé pour en  informer l’opinion publique. Et, du coup, faire porter le chapeau à l’UNTM comme étant l’auteur incontesté de cet échec.

Si l’ORTM, comme il le clame sur tous les toits, avait la « passion du service public », il aurait dû inviter sur le même plateau, au même moment, un représentant de l’UNTM. Afin d’équilibrer l’information. Mais aussi, permettre à l’opinion publique de se faire sa propre religion sur les tenants et aboutissants de cette grève de 48 heures, décrétée par l’UNTM.

Mais, comme il fallait s’y attendre, l’ORTM s’est, une fois de plus, comporté en « média du pouvoir », en laissant le ministre de la Fonction publique seriner sa « littérature ». La réaction de la centrale syndicale ne s’est pas fait attendre. Dans une correspondance, adressée le 20 août au directeur général de l’ORTM, Yacouba Katilé, secrétaire général de l’UNTM sollicite l’accès de sa centrale aux antennes de la télévision nationale. Afin, dit-il, d’éclairer la lanterne de l’opinion nationale et internationale sur les motifs de cette grève.

« L’Union Nationale des Travailleurs du Mali demande d’accéder à vos antennes, afin de clarifier à l’opinion nationale et internationale les raisons du maintien de son préavis de grève, après l’échec des négociations », écrivait-il. Avant de préciser : « Elle souhaite, dans le même espace et de temps que l’émissaire du gouvernement, dans le journal télévisé de 20 heures ». La suite, on la connaît.

Chargé d’assurer la police du débat, notre confrère Niaza Coulibaly  a beau  essayer de prendre  parti  pour Bocar Moussa Diarra. Rien n’y fait. Maîtrisant le dossier sur le bout des doigts, Maouloud  Ben Khatra Baby, premier adjoint au secrétaire général de l’UNTM a mis le ministre de la Fonction publique K.O.

Un seul constat à l’issue du débat : le gouvernement croyait avoir à faire à des amateurs. Mal lui en a pris.

Espérons, au moins, que l’ORTM en a tiré leçon. Du moins, s’il lui reste encore une petite « passion pour le service public ».

Oumar Babi

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