CSTM : la grève inévitable ?

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La Confédération syndicale des travailleurs du Mali (CSTM) persiste et signe : elle menace d’aller en grève les 21 et 22 mars prochains. Le projet de débrayage avait été annoncé par la centrale syndicale le 10 mars lors d’une conférence de presse (L’Essor du 14 mars). Son secrétaire général, Hamadoun Amion Guindo a confirmé hier que la décision d’aller en grève était maintenue. C’était lors d’une assemblée générale tenue au siège de la Confédération au Quartier du fleuve.

Dans une intervention liminaire, le secrétaire général de la centrale syndicale a fait le point sur le cahier des doléances déposé auprès du gouvernement et du patronat le 27 février dernier. Ce cahier contient 6 points subdivisés en rubriques.

Hamadoun Amion Guindo a assuré qu’après le dépôt du cahier des doléances qui insistait sur la non application des accords signés en mars 2015, la Confédération a fait le constat du manque de volonté politique du gouvernement d’appliquer ces accords. C’est, assure-t-il, cet esprit qui a conduit la Confédération à renouveler le cahier des doléances en y ajoutant d’autres revendications. La CSTM demande instamment au gouvernement d’ouvrir d’autres négociations sur le cahier des doléances. Sous peine de voir le préavis maintenu.

Le Comité exécutif national (CEN) de la CSTM exige le respect des conventions n°87 et 98 de l’Organisation internationale des travailleurs ratifiées par notre pays, la mise en œuvre de tous les points d’accord issus du procès verbal de négociations du cahier de doléances 2014. Il réclame le rappel en activité de deux agents fonctionnaires de la police. L’un étant, explique-t-il, licencié en 2014 pour activité syndicale et l’autre pour cause de maladie dûment constatée.

La centrale syndicale demande également la finalisation immédiate de la relecture du statut des fonctionnaires de la police nationale, l’instauration d’un plan de carrière, la réintégration par le gouvernement des 27 syndicalistes et 30 militants de la société minière (L.T.A) licenciés pour fait de grève en juin 2012 ainsi que la prise en charge de leurs salaires.

Autres points de revendication : l’intégration de tous les enseignants dans la Fonction publique conformément aux recommandations du Forum national sur l’éducation, le paiement de la prime d’ancienneté aux enseignants de l’enseignement privé catholique ainsi que le paiement de prime aux contractuels des sociétés de gardiennage et des arriérés des contractuels de l’Institut géographique du Mali et leur intégration dans le corps des conventionnaires de l’Etat.

La CSTM revendique l’uniformisation du taux d’augmentation de 20% à tous les pensionnaires des deux Caisses de sécurité sociale (CMSS et INPS) et son extension aux travailleurs salariés des secteurs privé et parapublic.

Par ailleurs, elle exige l’amélioration du plateau technique des structures sanitaires comme les CHU Gabriel Touré et du Point G, les centres de santé de référence et communautaire. Le règlement immédiat du litige foncier concernant 450 travailleurs du CHU du Point G, la finalisation et l’adoption de l’accord d’établissement de Médecins sans frontières, le respect des textes réglementaires des aéroports, l’application des accords signés avec la Fédération nationale des transports, la finalisation de la relecture de la convention collective des chauffeurs font partie de la kyrielle de revendications.

Et ce n’est pas tout. Il faut ajouter au listing le remboursement des montants relatifs à la réduction de 8% de l’ITS à compter du 1er juillet 2015, des cotisations de l’AMO des non adhérents, la signature de l’accord d’établissement de la BOA, l’application de l’article 31 de la convention collective des banques et établissements financiers.

Enfin, la CSTM demande la libération des actions de la Sotelma-Malitel réservés aux travailleurs en faveur des ex-propriétaires des télécentres et la baisse des prix des carburants, de l’eau et l’électricité.

A. TOURE

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