Crise socio-politique : L’UNTM déterre la hache de guerre

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Lors d’une conférence de presse animée mardi dernier à la Bourse du travail, le Secrétaire général de l’UNTM, Siaka Diakité, s’est insurgé contre le manque d’initiatives du Gouvernement Cheick Modibo Diarra pour la libération des zones sous occupation des groupes jihadistes. Il a aussi mis l’Etat en garde contre la création de groupes d’auto-défense qui peuvent conduire à des dérives.

Depuis le mois d’avril 2012, aucun coup de feu de l’armée malienne n’a été tiré en direction du nord. Preuve que du côté militaire, les lignes ne bougent pas. Pendant ce temps, les groupes armés qui ont pris possession des trois principales régions se sont incrustées et ont lancé une offensive en direction du sud. En témoigne la prise, au cours de Douentza dans la région de Mopti. Un fait des bandits armés qui survient au moment où toutes les Institutions de la République sont opérationnelles. A la Bourse du travail, on estime que trop, c’est trop.

Le constat qui a été établi de la gestion de cette crise par le Gouvernement est loin d’être reluisant. Le Secrétaire général de l’UNTM, Siaka Diakité, est forme : «Nous faisons le constat amer qu’aucune disposition n’est prise pour la libération des zones occupées. Le Gouvernement traîne le pas et des organisations anarchiques sont en train de voir le jour». Pour le patron de la Centrale syndicale, le Gouvernement ne doit plus perdre de temps, il doit s’engager libérer le nord. Et s’il est réellement établi que l’armée malienne ne peut pas, à elle seule, faire face à la crise du nord, il n’y a pas de mal à ce qu’elle fasse appel aux troupes d’intervention de la Cédéao.

L’autre sujet abordé par Siaka Diakité, c’est la création des groupes d’auto-défense.  «Le Gouvernement doit rapidement mettre un terme à l’émergence de ces organisations qui peuvent conduire à des dérives. Leur gestion future risque de poser de sérieux problèmes dans l’avenir», a-t-il expliqué.

Par rapport à la demande sociale, Siaka Diakité a abordé des sujets relatifs à la nouvelle grille de la fonction publique dont l’application devrait avoir lieu en janvier 2013 ; les compressions au niveau des sociétés et entreprises d’Etat ; les primes et indemnités  ainsi que la cherté de la vie…Il affirmé que le Gouvernement a proposé à l’UNTM d’observer un moratoire en raison de la crise sécuritaire que traverse le pays. La Centrale syndicale qui a déjà eu une première rencontre avec les Ministres en charge du dossier, a exigé du Gouvernement un chronogramme précis. Autrement dit, les dispositions prises par le gouvernement Cheick Modibo Diarra pour que les salaires ne soient pas arrêtés.

Le Secrétaire général de l’UNTM a attiré l’attention des autorités sur l’augmentation sensible des prix de denrées de première nécessité. S’agissant de l’augmentation récente des prix du gaz butane, ils ne devraient pas être simultanés, mais progressifs. Cette augmentation est une violation flagrante de l’engagement intervenu entre le Gouvernement et le Syndicat.

LASSANA

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1 commentaire

  1. siaka a raison. Le Gouvernement doit stoper la création anarchique des organisations d’auto defense qui ne sont que l’émanation de certains groupes de sonraï en perte de responsabilité dans l’administration publique. Par cette methode,ils croyaient acceder des postes dans l’Administration.
    Le Gouvernement doit faire énormement attention à l’intrumentalisation de ces organisations qui n’ont fait que du mal à ce pays. A titre d’exemples, le Ganda koye et le Ganga Izo n’ont jamais mené des combats contre les Rebelles.Leur seule mission était de s’acharner contre les campements des populations civiles avec la complicité de l’ancien pouvoir. Ils ont tué et depossedé des paisibles populations de leurs biens.Aujourd’ui, ces organitions armées constituent un danger pour les institutions de transition.Elles peuvent à tout moment rentrer en connivence avec les mercénaires de la CEDEAO et s’infiltrer dans le pays pour orchestrer des des sabotages. Elles peuvent également faciliter aux islamistes du MUJAO de marcher sur le sud du Pays dans la mesure où ces terroristes ont recruté un grand nombre de sonraï et bellahs.
    Autre illustration qui prouve la negativité de la formation de ces groupes armés, c’est la milice arabe qui au lieu de sécuriser les villes de tombouctou et Gao contres les assaillants, elle a été plutôt la prémière à s’attaquer aux forces militaires et de sécurité de ces villes le 30 Mars et le 1er Avril 2012

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