Contestations dans le renouvellement des différentes instances de L’UNTM : Le secrétaire général Yacouba Katilé sur la sellette

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Afin de faire le point du processus de renouvellement des instances de l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM), le président de la Plateforme des organisations syndicales de lutte contre la corruption, Issa Synayoko, a animé un point de presse au cours duquel il a édifié l’opinion sur les conséquences des contestations actuelles observées dans ledit processus.

Selon le conférencier, tous les services stratégiques de l’Etat sont aujourd’hui sous haute tension sociale, tout simplement parce que le secrétaire général de l’UNTM veut briguer un troisième mandat et en qualité de président d’une institution de la République. Alors que, ajoute-t-il, on est président d’une institution pour servir tout le Mali. “J’ai du mal à comprendre pourquoi la même personne se rabaisse pour un mandat de représentativité d’une corporation à tout prix. Déjà des plaintes sont enregistrées au Tribunal de grande instance de la Commune III”, dira-t-il.

A l’en croire, le syndicat des impôts est sur le point de la division, car les images que nous avons vues le jeudi 19 octobre 2023, jour de la mise en place du bureau dudit syndicat, prouvent suffisamment cela et celles-ci n’ont laissé personne indifférente. Aussi, dira-t-il, la Section nationale du Trésor, très contestée, a été validée. S’y ajoute le Syndicat national des transports qui est aujourd’hui très tourmenté. Et, poursuivra-t-il, les mêmes missionnaires veulent déstabiliser le comité syndical de la direction de l’Energie du Mali (EDM).  Il a saisi l’occasion pour rappeler que le 2 novembre prochain le Tribunal de grande instance de la Commune III se prononcera sur la procédure du renouvellement de la Section nationale des constructions civiles et de l’éligibilité du camarade président secrétaire général de l’UNTM.

Pour le cas du camarade secrétaire général de l’Ageroute, le conférencier rappellera que ce dernier, auditeur interne de son état, avait saisi en catimini le Conseil national de transition (CNT) par correspondance au nom du Syndicat national des constructions civiles des Mines et de l’Energie dont il est le secrétaire général Adjoint pour bloquer le projet de la direction générales des routes pour ses propres intérêts. “C’est une faute du second degré en matière de syndicat qui équivaut à une année de suspension. Il veut diviser le syndicat de l’EDM. Ce camarade très contesté à l’Ageroute, mais très imposant grâce au moyen de l’Etat car auditeur interne dudit service rattaché directement au directeur général à ce titre deux fois mieux payé qu’un ministre au Mali, membre du Conseil économique, social, culturel et environnemental dans une V8 des contribuables maliens. Par ailleurs selon lui-même un rapport provisoire du Vérificateur lui avait demandé de restituer à l’Etat un an de salaire d’auditeur car il n’avait présenté aucun rapport d’audit”, a-t-il laissé entendre.

Aux dires du conférencier, les conséquences sont énormes sur le front social parce qu’à ce rythme le pays va se retrouver dans la situation de 2014 ou l’UNTM et le régime IBK avaient signé un protocole d’accord dans lequel l’UNTM s’était engagée pour une trêve de cinq ans. En retour, l’Etat devait procéder à une augmentation des salaires de 20 % étalée sur trois ans, mais cet accord n’a engagé que le signataire. Car, pendant cette même période le Syndicat national de la sante a observé une grève illimitée. De même l’application de l’article 39 du statut des enseignants a paralysé l’école malienne. S’y ajoute la grève des magistrats pour leur prime. Ainsi, d’autres organisations syndicales ont paralysé l’administration publique donc le Pacte social est plus que jamais menacé.                                                              

 Boubacar Païtao

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