C’est dans une atmosphère délétère que l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM) a tenu son conseil central, le 27 septembre à la Maison des ainées de Bamako. Présidé par Siaka Diakité, Secrétaire Général de la centrale, ce conseil aura suscité de beaucoup de commentaires.
Ce conseil se tient dans un contexte particulier marqué par des questions intéressant la vie de la Nation : révision constitutionnelle, la crise scolaire, l’AMO. Face à un Mali politiquement engagé dans la perspective d’importantes réformes en vue du renforcement de sa démocratie, l’UNTM ouvre le débat sur l’actualité brulante de l’heure. La Centrale Syndicale n’est pas allée par quatre chemins pour dénoncer ce qu’elle qualifie de négligence de la part du gouvernement suite à leurs doléances.
Le Secrétaire Général dira que l’heure est grave. Dans un pays de démocratie aigue, le syndicat a un rôle important à jouer. Il sert d’interface entre les gouvernants et les travailleurs, qui cherchent des conditions de vie et de travail décentes. Ce conseil s’est prononcé sur quelques points : préavis de grève déposé sur la table du gouvernement (prévu pour les 4 et 5 octobre prochain), l’approbation de la révision constitutionnelle par l’Assemblée Nationale, le calendrier de renouvellement des instances avant la fin de l’année, le soutien à l’AMO avec des mesures conservatoires (notamment la construction d’hôpitaux, de centres de santé, le recrutement du personnel soignant), l’adoption d’une politique d’industrialisation au Mali.
Hassane Kanambaye
