Les participants repartis entre différentes commission, le chef de file de la délégation malienne, Yacouba Katilé a hérité de celle chargée de l’application des normes. Une commission dirigée par la Colombienne Mme Gloria Gaviria, comme présidente, Mme Sonia Regenbogen du Canada, 1ère Vice présidente et enfin Yves Veyrier de la France.
A ce titre, le secrétaire général de l’UNTM, a procédé une présentation sur la convention N° 98 portant sur le droit d’organisation et de négociation collective, 1949, basée sur le cas exprès des Îles Maurice qui a ratifié ladite convention depuis 1969. A la suite de cette présentation de qualité, Yacouba Katilé a procédé à la lecture d’une déclaration qui a été inscrite dans le rapport final des travaux de cette session de la CIT.
Dans ledit rapport sur le droit d’organisation et de négociation collective, le membre Travailleur du Mali, Yacouba Katilé en s’appesantissant sa communication sur le cas spécifique des Iles Maurice, dira que le maintien du taux de croissance annuel de ce pays à plus de 3%, a été rendu possible grâce aux contributions dévouées de la main d’œuvre et aux ZFE. Ces dernières sont considérées comme des enclaves ayant leur propre souveraineté, à l’abri des obligations et exigences qu’implique le respect des droits humains et syndicaux. Malgré l’existence de lois, la pratique veut en général que les travailleurs ne puissent compter que sur le soutien de l’Etat pour bénéficier de leurs droits syndicaux dans ces zones. Les autorités et les employeurs empêchent les travailleurs de s’organiser pour mener des négociations collectives et le niveau de ces dernières a diminué de 70% depuis 2009.
Pour le Secrétaire Général de l’UNTM, dans la plupart des cas, les organisations syndicales se voient refuser par leurs employeurs l’accès aux sites industriels, ce qui explique que le taux de syndicalisation dans les ZFE est inférieur à 12%. Il n’est pas raisonnable d’accueillir avec enthousiasme les investisseurs et leurs entreprises sans promouvoir les droits des travailleurs, y compris ceux de la main d’œuvre migrante. Sans de tels droits, les travailleurs du pays et leurs familles n’auront pas bénéficié des investissements lorsque les investisseurs s’en iront. L’orateur a salué les premières démarches entamées par le gouvernement en vue de l’instauration d’un mécanisme de fixation d’un salaire minimum et a pris acte des modifications de la législation du travail visant à renforcer les sanctions en cas de discrimination antisyndicale.
Pour le présentateur du jour, le gouvernement doit lever toutes les barrières qui empêchent la négociation collective et instaurer une culture de négociation collective forte dans le respect du dialogue social, surtout au sein des ZFE. C’est l’unique façon de partager les fruits de la croissance économique pour le niveau de vie de la population.
Il faut noter que les deux centrales syndicales maliennes, l’Union Nationale des Travailleurs du Mali et la CSTM avaient 4 représentants dont deux de chaque centrale. Antérieurement considéré comme l’un des pays dont les représentants venaient juste pour la forme, le Mali, à l’occasion de cette session, vient de regagner toute la considération qui lui sied. Cela à cause de la qualité de participation de ses délégués, et de la perspicacité qui a sanctionné cette participation. Toute chose qui aura valu, au secrétaire Général de l’UNTM, une invitation à prendre part aux travaux de la prochaine rencontre des travailleurs africains à Abuja dans la capitale du Nigeria vers la fin du mois de juin.
Hamidou G.
Des escrocs
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