La confédération malienne des travailleurs (CMT) broie du noir

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Tous les syndicats, ou presque, ont soutenu la grève de l’UNTM (l’Union Nationale des Travailleurs du Mali) sauf un seul : la CMT (la Confédération  Malienne des Travailleurs).

Composée d’une poignée d’individus, elle n’a pas soutenu la grève de 48 heures, décrétée jeudi dernier par l’UNTM. Malgré tout, cette grève a été suivie à 98% par l’ensemble des travailleurs, y compris par les travailleurs de l’INPS, fief de la CMT.

Pilotée par Mme Sidibé Dédéou Ousmane, cadre de l’INPS, ce syndicat n’est ni un syndicat, ni composé d’un groupe de syndicats ; mais par une cuillérée d’individus, composés de son staff. C’est pourquoi, dit-on, même les travailleurs de l’INPS ont observé la grève à hauteur de 95%. Ces derniers lui auraient, clairement, indiqué qu’ils ne quitteront ni le syntade, ni l’UNTM, pour adhérer à la CMT.

Ancien compagnon de route de Siaka Diakité, le désormais ex-secrétaire général de l’UNTM, Mme Sidibé Dédéou Ousmane avait mis les pieds et les mains pour faire échouer la grève de 48 heures de l’UNTM. Soutenue dans cette initiative par Hamadoun Konaté, ministre du Développement Social et de la Reconstruction des Régions du Nord, Mme Sidibé Dédéou Ousmane a fait choux blanc. Le reportage, commandité sur les antennes de la télévision nationale n’a pu prouver le contraire. Malheureusement. Elle aura permis, aux Maliens, de comprendre que la CMT n’existe que sur papier. La preuve : elle n’a pas tenu son congrès constitutif qui lui donnerait une existence légale. Avec, à la clé, une secrétaire générale et un bureau légaux.

Après le débarquement de Siaka Diakité de son piédestal, Mme Sidibé Dédéou Ousmane avait tenté de négocier avec Yacouba Katilé, nouveau secrétaire général de l’UNTM pour y rester. Faute d’avoir le poste qu’elle convoitait, elle a décidé de créer la CMT. Avec un objectif inavoué : intégrer le Conseil Economique Social et Culturel (CESC), dont le mandat arrive à expiration.

Nous y reviendrons !

Oumar Babi

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3 COMMENTAIRES

  1. Monsieur le journaliste Mme Dédeou ne cherche pas à intégrer le Conseil Economique Social et Culturel. Elle en est déjà membre. Juste cette prcision. Je ne commente pas le fond de votre article.

  2. Ah opportunisme quand tu nous tiens! j'étais même surpris de voir le sigle CMT, un moment j'ai cru que c'était la CSTM qui était devenue CMT. IBK en recevant les opportunistes du CMT à la suite de l'UNTM voulait certainement diviser pour mieux règner, mais c'est peine perdue. Nous travailleurs du Mali sommes derrière l'UNTM et la CSTM pour l'aboutissement de nos revendications légitimes. Ceux qui défendent et font vivre l'Etat sont bafoués au détriment de ceux qui mordent la main qui les nourrit gracieusement (les groupes armés du nord Mali), on appelle ça irresponsabilité!

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