Dans le cadre de la redynamisation de leur bureau du comité syndical affilié à l’Untm, les travailleurs du Groupe Securicom ont au, cours d’une assemblée générale, procédé au renouvellement de leur bureau qui regroupe tous les travailleurs. L’évènement a eu lieu le mardi 11 mars 2014 au Centre international de conférence de Bamako (Cicb) sous l’œil vigilant du représentant de l’Untm, Abdoulaye Bagayogo.
En vue de défendre loyalement les intérêts des travailleurs, le bureau du Syndicat national des professionnels de surveillance et de prestataires de services (Snps) a été renouvelé. Le présent comité s’attèlera à la défense de tous les secteurs du Groupe Securicom à savoir Securicom Protect, Securicom Acess et Securicom Airport.
A la suite des échanges souvent houleux, les membres du nouveau comité syndical ont été connus. Le Syndicat national des professionnels de surveillance et de prestataires de services (Snps) est composé de 48 membres issus de tous les services du Groupe Securicom. Le choix a été porté sur Chaka Diarra pour un mandat de 5 ans. Celui-ci est secondé par Mahamoud Kaba de Securicom Airport, la sûreté aéroportuaire.
Fraîchement élu, le nouveau secrétaire général du Snps n’a pas caché sa joie de diriger le présent comité tout en mesurant la lourde mission qui en découle. «C’est avec un cœur plein de joie et d’émotion que je m’adresse à vous. Merci pour la confiance que vous avez placée en moi», a précisé Diarra. Le syndicat étant l’interface entre les travailleurs et l’administration, Chaka Diarra a promis de travailler en synergie avec l’administration pour garantir l’amélioration de conditions de vie et de travail de tous les agents. «Je vous rassure de défendre, bec et ongles, les intérêts moraux et matériels de chaque agent, aussi bien sur le plan salarial que sur le plan d’assistance sociale. Pour la réussite de cette mission aussi difficile, mais noble, je sollicite le concours de chacun et chacune», a déclaré le nouveau secrétaire général du présent comité syndical.
Au nom de l’administration, Nèguè Coulibaly, Directeur des ressources humaines de Securicom a félicité le personnel pour la mise en place d’un comité syndical qui défendra les intérêts de tous les travailleurs du Groupe Securicom sans aucune distinction. «En faisant correctement les devoirs, les droits seront privilégiés», a martelé Coulibaly
Quant au représentant de l’Untm, Abdoulaye Bagayogo, il dit avoir pris acte de la mise en place de ce bureau avant d’affirmer le soutien de la centrale syndicale à ce comité.
Oumar KONATE
Préavis de grève des agents de Securicom :
La raison prend le dessus sur le cœur
Le 4 mars 2014, le comité syndical de la Sûreté aéroportuaire avait déposé, à la direction du Groupe Securicom, un préavis de grève de 72 heures à compter d’hier mercredi à minuit. Mais, le mot d’ordre a finalement été levé.
Il y a environ un mois, le courant ne passait pas entre la direction du Groupe Securicom et certains de ses agents déployés à l’aéroport de Bamako-Senou. Pour cause, la direction a réaménagé le personnel de la sûreté aéroportuaire afin d’endiguer les multiples plaintes de ses clients. Cette situation a été mal perçue par les agents concernés par les mutations. Ces derniers estimaient que c’était une tentative d’étouffer la mise en place de leur nouveau comité syndical. Ainsi, ils ont refusé d’occuper leurs postes d’affectation. En la matière, une absence pendant trois jours est considérée comme un abandon de poste, argumente la direction. Sur cette base, il a été procédé à la suspension des salaires et soldes des 13 agents qui refusent d’occuper leurs nouveaux postes. Là encore, selon la direction, le comité avait mal interprété cette situation. Il a pensé que la suspension de salaire équivalait à un licenciement.
De l’incompréhension à la mauvaise interprétation, le comité syndical de la sûreté aéroportuaire, affilié à la Cstm a, le 4 mars dernier, déposé un préavis de grève de 72 heures à la direction. Motif évoqué : il exige l’annulation des licenciements opérés en violation de la législation de travail en vigueur au Mali. Du côté de la direction de Securicom, le motif évoqué n’existe pas. Car, «il n’a été question de licenciement de qui que ce soit. Conformément à la législation du travail, un employé qui refuse d’occuper son poste pendant 3 jours, c’est un abandon de poste. Pour le moment, nous avons fait constater leur absence par un huissier avant de procéder à la suspension de leurs salaires et soldes», expliquait Mahamadou Doucouré, conseiller spécial des affaires sociales de la direction.
Après ces remous, les deux parties se sont retrouvées à l’Inspection de travail pour trouver un terrain d’entente, a-t-on appris. A la suite de cette rencontre, chaque partie a lâché du lest. La direction a décidé de recevoir à nouveau le comité syndical ce jeudi 13 mars 2014. En attendant la décision qui sortira de cette rencontre, le syndicat a suspendu son mot d’ordre de grève.
Pour constater de visu la suspension du mot d’ordre de grève, nous nous sommes rendus à l’aéroport. Sur place, la présence de la sûreté aéroportuaire des agents de Securicom était perceptible. Nous avons rencontré, à 11 heures, un groupe d’employés qui s’apprêtait à aller traiter deux avions de la Kenyan airways et de l’Ethiopian airlines.
Dans l’entretien que nous avons eu avec Aïda Kamissoko et Ibrahim Daou, membres du comité syndical, assistés par Bintou Savané, ils ont expliqué que le travail continue dans l’espace aéroportuaire en attendant la conclusion de la rencontre du syndicat avec la direction, ce matin.
Oumar KONATE