Après deux préavis de grève de 5 jours, voués à l’échec, le Syndicat national des travailleurs des collectivités territoriales (Syntract), en tandem avec le syndicat national des agents des collectivités (Synac), a entamé une nouvelle grève à partir du 9 avril, et ce jusqu’au 31 avril.
Aux dires de Ousmane Seydou Diallo, secrétaire général du Syntract, depuis mai 2018, ils avaient établi un protocole d’accord sur plusieurs points avec le gouvernement dont le premier est le paiement des 18 mois d’arriérés de salaires promis par l’Etat, l’inscription d’une ligne de crédit dans la loi des finances, la relecture de la loi 87-47 du 10 août 1987, l’application des points d’accord contenue dans le procès-verbal du 24 mai 2018 et l’adoption d’un arrêté interministériel fixant les bases et maximas des primes et indemnités allouées aux fonctionnaires des collectivités.
“Nous voulons juste qu’on nous paie nos salaires afin de subvenir aux besoins de nos familles et nous remettre dans certains de nos droits“, soutiennent les syndicalistes. Les fonctionnaires des collectivités sont repartis entre trois corps dont les enseignants, les médecins et les administrateurs. Les administrateurs ne sont pas payés au Mali depuis plus de 36 mois par les mairies. “Les mairies ne peuvent pas nous prendre en charge. L’Etat doit payer les deux ans qu’il a promis et assurer le paiement continuel de nos salaires“, affirment-ils.
Le SG du Synac, Souleymane Traoré était aussi présent et soutient la grève de ses collègues. Il a ajouté qu’au lieu des 30 % promis, l’Etat n’octroie que 2 % aux collectivités. Ils ont promis le durcissement des mesures de grève si rien n’est fait.
Koureichy Cissé