Les négociations entre le gouvernement et le collectif constitué de sept Syndicats de l’éducation sont au point mort après un mois de discussion. Le gouvernement propose un statut particulier amélioré, les syndicats exigent toujours un statut autonome.
Le Collectif des sept syndicats de l’enseignement a organisé ce jeudi 2 mars 2017 au Pavillon des sports du Stade omnisport un meeting d’information. Il s’agissait pour les émissaires des enseignants de faire le point de l’état d’avancement des négociations avec le gouvernement. La rencontre a réuni les différents secrétaires généraux des syndicats et une foule de militants.
A en croire les syndicalistes, le goulot d’étranglement entre les syndicats de l’éducation et le gouvernement se situe au niveau de l’octroi d’un statut autonome aux enseignants. Une situation qui s’explique, selon eux, par la mauvaise volonté de la partie gouvernementale. « Nous avons dit et redit, nous ne voulons que le statut autonome, comme consigné dans le procès-verbal de conciliation. Dans la mise en œuvre, nous avons constaté qu’après un mois de travail ; il n’y a rien », a insisté Tiémoko Dao, porte-parole des Syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016.
A la place du statut autonome, le gouvernement propose, à en croire M. Dao, un statut particulier amélioré. Chose que les syndicats des enseignants ne veulent pas entendre parler. « Le gouvernement nous propose le statut particulier amélioré que nous avons rejeté depuis le mois d’octobre 2016. Nous connaissons déjà le statut particulier, son contenu nous n’en voulons plus », a édifié le porte-parole.
Cette rencontre a aussi permis d’édifier les militants des différents syndicats sur les acquis des négociations. Elle a permis aux émissaires de prendre le point de vue de la base pour faire face aux prochaines étapes des négociations. L’occasion était opportune pour les cadres du collectif d’appeler les militants à l’union sacrée.
Pour trouver une solution à leur principale préoccupation qui est l’acquisition d’un statut autonome, le président de la Commission de conciliation doit rencontrer le Premier ministre le 6 mars prochain. Les émissaires des sept syndicats ont promis de partager les résultats de cette rencontre avec leurs bases respectives le 8 mars prochain.
Youssouf Coulibaly