Dans une lettre en date du 30 mars 2017 adressée à la tutelle, les travailleurs de la régie des chemins ont exposé leur inquiétude face à la menace d’un éventuel chômage technique. Le syndicat a décidé, après sa rencontre du vendredi 7 mars 2017, de sceller les portes de la direction le vendredi prochain.
La rupture est consommée entre la direction de la régie et les travailleurs. Selon le secrétaire général du syndicat de la régie, Abdoulaye Berthé, aucun des points inscrits dans le plan d’urgence élaboré le 07 décembre 2015 au cours de la réunion des experts des deux états n’a été satisfait et aucun programme n’a pu être exécuté. Il a indiqué qu’il n’y a eu aucune intervention sur les endroits critiques de la voie. Pour lui, celle-ci a dépassé le seuil de tolérance suivant les normes internationales en matière de voie ferrée. Selon le secrétaire général, sur cinq machines au départ, ils se sont retrouvés avec une ou deux machines à peu près. Non seulement, le planning d’augmenter le nombre de machines à 5 ou 6 afin de permettre au DBF d’assurer une autonomie suivant la lettre N°001714 METD-SG du 21 septembre 2016 n’a pu être exécuté mais aussi, aucun résultat positif n’a pu être enregistré à la date du 31 décembre 2016, a-t-il fait savoir. Il dira que la direction n’a fait aucun achat de pièces de rechange pour réhabiliter les machines immobilisées (plan d’urgence). Pour lui, les trains voyageurs sont arrêtés, faute de machine, entrainant la souffrance des populations riveraines et il n’y a pas de ressources suffisantes pour faire face aux charges (consommations et personnels travailleurs). Plus grave, il ajoutera que la gare marchandise de Korofina a été occupée par des baux érigés pêle-mêle à l’intérieur. Selon lui, ceci constitue de véritables entraves pour les mouvements des trains (formation et déformation, placement et retraits des wagons). Il a fait savoir que ce schéma se présente comme si la gare de Korofina ne doit plus se développer à l’aune des temps avec l’évolution du trafic. Il a dénoncé aussi les nominations absurdes sans apport positif qui, pour lui, ont imposé des charges supplémentaires énormes que l’entreprise ne peut pas supporter. Il a fait remarquer que l’accord d’établissement, qui régit l’entreprise a été mal appliqué et la partialité dans le traitement de certains points, a été faits au détriment des travailleurs. Pour lui, ces disparités sont devenues tellement grandes et incohérentes qu’ils ont fini par polariser l’entreprise pour devenir de véritables inquiétudes grandissantes pour les travailleurs. Alors, face à ces inquiétudes, il dira que le syndicat et les travailleurs ont sollicité une rencontre auprès de l’administrateur pour des échanges en vue, afin de trouver ensemble des solutions mais en vain. Selon le secrétaire général, un climat délétère s’est installé aujourd’hui au DBF, faute de communication entre le sommet et la base entrainant la rupture entre la direction et le syndicat ainsi que les travailleurs. Il dira que c’est après avoir épuisé toutes les voies de négociations qu’ils ont décidé de prendre toutes leurs responsabilités pour sauver la boîte, chose qui constitue une question de survie. Pour eux, la direction est donc considérée comme personne non grata à partir du vendredi prochain, a déclaré le secrétaire général.
Fakara Faïnké