Cinquantenaire du Mali : l’UNTM accuse :«La Commission nationale d’organisation est amnésique» 

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Tout au long de 2010, les Maliens ont célébré avec faste le cinquantième anniversaire de l’accession du Mali à la souveraineté nationale et internationale. Ce grand évènement qui a mobilisé l’ensemble des filles et des fils du pays, de l’intérieur à l’extérieur a été l’occasion d’une parfaite communion et un véritable flash-back sur l’histoire de notre beau pays. Cependant, dans l’euphorie de cette fête nationale, l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM) estime avoir été oubliée par la Commission nationale d’organisation. En effet, l’UNTM n’a pas été impliquée activement.

L’UNTM a été de tous les combats de ce pays ; que ce soit pour l’amélioration des conditions de vie durant la colonisation, pour l’indépendance, le développement et pour la démocratie. Bref, l’histoire politique du Mali est liée au combat que les organisations syndicales ont mené tout au long du processus qui a conduit à l’indépendance du Mali. Mieux, indiquent les responsables de l’UNTM, le Président Modibo Kéïta, premier Président du Mali indépendant, était lui-même syndicaliste.

«Il faut vraiment faire preuve d’amnésie pour oublier une telle structure » s’indignent-ils. «Demander aux acteurs de mars 1991, ils vous diront que c’est l’UNTM qui, la première a osé demander l’ouverture démocratique avant toute autre association politique et c’est d’ailleurs la bourse du travail qui a servi de refuge le plus sûr pour les combattants de la démocratie. Oublier une telle organisation est inqualifiable à moins que le coupable d’un tel oubli, s’il est Malien, ignore presque l’histoire du pays et de ses composantes.

N’eut été notre insistance poursuivent-ils, l’UNTM ne participerait à rien, de Logo Sabouciré au défilé civil du 23 Septembre. Heureusement que les plus hautes autorités du pays ayant constaté l’absence de la centrale syndicale à Logo Sabouciré se sont impliquées pour qu’elle puisse participer au défilé civil au Stade le 23 Septembre.
En tout cas, cet oubli était de taille quand on sait que toutes les couches socio-professionnelles du pays avaient été associées à cet évènement majeur dans la vie de la nation.
D.T. KONATE

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