Choix des membres du Conseil économique, social et culturel : La CDTM dénonce la partialité du gouvernement au profit de l’UNTM

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dedeouLe Mali compte aujourd’hui quatre centrales syndicales,  toutes reconnues légalement par l’État et par le Bureau international du travail (BIT). Ce sont entre autres : l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM), la Confédération syndicale des travailleurs du Mali (CSTM), la Confédération malienne des travailleurs (CMT) et la Centrale démocratique des travailleurs du Mali (CDTM). Les trois dernières centrales citées ont été surprises après la signature du décret n° 2015-0024 P-RM du 29 janvier 2015 fixant la liste des membres du Conseil économique, social et culturel. En effet, les 12 représentants des salariés des secteurs public et privé ont été tous choisis au sein de l’UNTM.

La secrétaire générale de la CDTM, Sidibé Dédeou Ousmane a dénoncé le “ hold up “ entretenu par les plus hautes autorités du pays et leur parti-pris en faveur de l’UNTM. Elle a déclaré que certains représentants sont déjà admis à la retraite. De son avis, la loi prévoit que les travailleurs soient représentés au sein de cette institution par les organisations syndicales les plus représentatives. Alors que celles-ci sont déterminées à travers des élections professionnelles que le pays tarde à organiser. Donc, en procédant ainsi, le gouvernement a décidé d’exclure une frange importante des travailleurs en violation flagrante de l’esprit de la loi fixant les conditions de désignation des membres du CESC.

Dans son réquisitoire, elle dira que les représentants des conseils régionaux et du district de Bamako choisis par le décret sont en fin de mandat. Alors que ceux-ci doivent être choisis à l’issue des élections communales et régionales que le pays s’apprête à organiser. ” Il est inopportun de choisir des personnes qui ne seront pas réélues, pour la plupart d’entre elles “, a-t-elle martelé.

Elle a aussi épinglé le choix des représentants des ordres professionnels. Selon elle, ces organisations siègent au CESC de façon rotative. C’est l’Ordre des pharmaciens qui a siégé lors du mandat écoulé. Pour l’actuelle, c’est le  tour de l’Ordre des sages-femmes. Aussi, s’est dite t-elle étonnée que ce soit encore l’Ordre des pharmaciens qui doit siéger à travers le président de la Convention des partis politiques de la majorité présidentielle, Boulkassoum Haïdara. Ainsi, elle a dénoncé le forcing du gouvernement afin de placer les cadres du parti au pouvoir à la tête des Institutions de la République.

Elle a interpellé les plus hautes autorités à se mettre au-dessus de la mêlée. Car, dit-elle, dans une démocratie, autant la loi consacre le pluralisme politique, autant elle consacre également le pluralisme syndical. Les responsables de la CDTM se disent prêts à user de tous les moyens légaux pour que justice soit faite.

Boubacar PAITAO

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4 COMMENTAIRES

  1. Tout comme les syndicats doivent se battre pour défendre les intérêts des syndiqués, ils leur incombe aussi de travailler à mettre à la disposition de ces derniers toutes les informations pouvant contribuer à leur promotion. Pour le premier, nos organisations syndicales jouent suffisamment leurs rôles. Par contre, elles doivent beaucoup travailler à améliorer le second volet. Par exemple, dans l’enseignement supérieur, je fus très déçu de constater l’absence totale du Mali sur la Liste nominative des bénéficiaires de la bourse d’excellence dans le cadre du Projet d’Appui à l’Enseignement Supérieur dans les pays de l’UEMOA au
    titre 2014/2015
    .

  2. Je ne sais pas pourquoi ces quatre centrales syndicales ne peuvent-elles pas se mettre ensemble pour se donner de la force. Le pouvoir vous a divisé pour mieux régner et cela vous devriez être en mesure de comprendre cela. De toutes les façons l’UNTM a une histoire vraie, mais les autres n’ont pas d’histoire. C’est l’UNTM qui était un maillon important dans la chute du régime dictatorial de Moussa TRAORE en 1991 et très récemment, elle s’est bataillée dure pour obtenir des augmentations substantielle pour les travailleurs qui sont sous sa bannière, cela est indéniable et constituent des faits palpables de l’histoire de ce pays.
    Vive l’UNTM que les trois autres centrales acceptent de se mettre sous sa direction et le tour sera joué, nous serrions fort et très fort pour tous les combats et fera frémir les pouvoirs en place.

  3. Le Mali compte aujourd’hui quatre centrales syndicales, toutes reconnues légalement par l’État et par le Bureau international du travail (BIT).
    Je pense que 4 centrales syndicales est troooop … la majeur parti de ses représentants sont à la recherche des postes juteux et non pas pour plaider pour la cause du concitoyen. on devrait se limite seulement à l’UNTM à mon avis ….

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