Les centrales syndicales UNTM, CSTM et CDTM en ordre de bataille : Ibrahim Boubacar Keita fera-t-il comme Alassane Dramane Ouattara ?

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Décidément tout indique que les jours sinon les mois à venir ne seront pas de tout repos pour le gouvernement qui aura à faire face à une fronde politico-syndicale. Si la Confédération Syndicale des Travailleurs du Mali a déjà donné le ton, l’UNTM et l’Opposition semblent encore fourbir leurs armes pour se faire entendre. Quant à la troisième centrale des travailleurs qui regroupe ceux des secteurs informels, elle est certainement aussi à la réflexion. Dans tous les cas de figure, de gros nuages planent désormais sur le ciel malien. Le Gouvernement anticipera-t-il avant que la grogne sociale et politique n’atteint une proportion inquiétante ? IBK fera-t-il comme ADO qui a satisfait à quelques-unes des revendications sociales des travailleurs de la Côte d’Ivoire sous la pression syndicale de la fédération des associations des consommateurs montées en flèche contre les augmentations des factures d’eau et d’électricité ?

 

Gouverner c’est non seulement prévoir, mais aussi et surtout anticiper. Le Mali, troisième puissance  de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine après la Côte d’Ivoire et le Sénégal, connait depuis 2012 une crise politico-sécuritaire consécutive au coup d’Etat du 22 mars  de la même année. Malgré la mise en place des autorités suite à des élections dont les résultats ont été acceptés par tous les protagonistes et jugés acceptables par la communauté internationale, la plupart des maliens broient toujours le noir, d’où le malaise social généralisé. L’accès aux services sociaux de base et aux denrées de première nécessité devient de plus en plus la croix et la bannière pour le citoyen lambda.  Au même moment une infime minorité fait main basse sur les ressources du pays transformant ainsi le Mali en un « fasindas»  à double face. D’un côté nous avons le cercle restreint des privilégiés et de l’autre, l’enfer pour l’écrasante majorité de la population. C’est fort de ce constat et surtout en inspiration du cas ivoirien, où le Président Alassane Ouattara a été obligé de céder face  à la grogne sociale, en annulant l’augmentation du prix de l’électricité et de l’eau, qu’IBK devrait aussi anticiper. Au Mali il ne fait l’ombre d’aucun doute que   les autorités sont de moins en moins enclines à donner une suite favorable aux revendications corporatistes et politiques. La CSTM a non seulement observé des jours de grève, mais elle a aussi  battu le pavé et compte durcir le ton jusqu’à la satisfaction de ses revendications. L’UNTM quant à elle prépare son cahier de doléances et n’entend pas rester en marge du combat social dont elle fut jusqu’ici le plus grand porte étendard depuis la Révolution de Mars 1991 pour l’amélioration des conditions de vie des travailleurs du Mali. Quand à l’Opposition, à deux ans des élections présidentielles de 2018, elle n’entend plus rester en marge du combat pour le changement, la lutte contre la corruption et la délinquance financière et la gestion responsable de la crise au nord du Mali.

En définitive, l’Opposition et les syndicats semblent avoir le même combat, celui de l’amélioration des conditions de vie des maliennes et des maliens. Il est alors urgent  qu’il y ait une synergie d’action pour dire NON à tous les maux qui bloquent le développement de notre pays.

Youssouf Sissoko

youssouf@journalinfosept.com

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3 COMMENTAIRES

  1. EN TOUT CAS L’ECART EST TROP GRAND. ON QUAND MEME DU MAL A COMPRENDRE QU’AVEC TOUTES CES DIFFICULTES QUE DES IMBECILES S’ACCAPARENT DE CE QUI APPARTIENT A L’ENSEMBLE DES ,MALIENS. CE PAYS N’A JAMAIS EU DE BONS DIRIGEANTS, ET IL EST GRNAD TEMPS QUE LES TRAVAILLEURS SE LEVENT POUR MONTER LE TON.

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