Ce mercredi 1er mai 2024, à l’unisson, comme dans la plupart des pays, les travailleurs sont à l’honneur. En effet, c’est la fête du travail, qui est célébrée depuis 1963 au Mali. Pour l’occasion, le Colonel Assimi Goïta a reçu une délégation de l’Union nationale des travailleurs du Mali (Untm) qui accompagnait le secrétaire général de l’Organisation de l’unité syndicale africaine (OUSA), M. Arezki Mezhoud, avec qui il a échangé.
Au cours des échanges, la participation de chaque Centrale syndicale dans la préservation des acquis et la protection des droits des travailleurs a permis de s’appesantir sur les préparatifs du 1er mai et la réception des différentes revendications et cahier de doléances des syndicats.
Pour l’organisation du défilé, chaque syndicat est tenu de s’acquitter des montants à verser pour l’attribution des tissus Comatex et Batex à ses affiliés. Par ailleurs, différents lieux de travail ou les sites hébergeurs de conférences sont investis par le public qui vient pour participer aux débats organisés sur des thèmes liés aux problèmes des travailleurs.
Le droit de grève qui reste un acquis primordial du monde syndical, ne sera pas en reste parmi la thématique retenue. On pense également à la liberté syndicale, au dialogue social, à la sécurité et la santé au travail, et les indemnités diverses liées à l’amélioration des salaires par rapport à la productivité des acteurs impliqués.
Dans son adresse aux travailleurs du Mali, le Président de la Transition colonel Assimi Goïta, devra solliciter l’implication active de la population active malienne, afin de donner toutes les chances au projet de Mali Kura en transition actuellement avec ses contradictions et ses rush, critiques acerbes et autres récriminations entendues.
Cela ne va rien changer dans ce traditionnel défilé et présentation de cahier de doléances aux autorités de la Transition réunies pour l’occasion en présence de la presse. L’Union nationale des travailleurs du Mali (Untm) a toujours à cœur d’organiser les festivités avec les secrétaires généraux des syndicats nationaux affiliés et des unions régionales et locales.
Cette année encore la célébration intervient sous un climat sécuritaire et politique ébranlé avec un regain de confusion et de lassitude. Dans ce contexte, la médiation avec les syndicats reste la pierre angulaire qui doit garantir l’éclosion et l’aboutissement du dialogue inter-Maliens actuel auquel toutes les parties, partis, acteurs actifs et pro actifs sont invités à s’impliquer et s’insérer pour s’inscrire en faux contre les tentatives de division qu’on voit s’opérer en ce moment autour du CNT et ses soi-disant demandes de privilèges et d’indemnités. Une revendication que l’on estimera à sa juste valeur si l’institution législative avait les attributs d’un syndicat. Ce qui n’est pas le cas puisque l’insécurité tentaculaire qui sévit dans le pays, les pannes fréquentes et longue durée d’électricité, la persistance des voix discordantes sur le devenir de la Transition sont autant de faits que tous partagent en même temps pour ressentir que nul ne souffre seul mais qu’on souffre tous en silence.
Sous cet angle, les difficultés économiques que traversent les trois pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) sont à surmonter par un alignement des privilèges moindres, un ajustement des indemnités et une exigence de résultats (profil bas) à toutes les unités combattantes, à tous les partis politiques déjà suspendues de leurs activités, à toute les organisations de la société civile qui faisaient dans la subversion.
On en saura plus au sortir de la conférence de presse des différentes centrales syndicales les plus representatives des travailleurs formels du Mali. Bonne fête à tous les confrères et collègues de la presse privée, publique, en ligne, écrite et audiovisuelle malienne. Et à tous les travailleurs, femmes et hommes, fiers et dignes acteurs/actrices, qui se sentent bien de ressentir ce qu’est la qualité de Maliennes et Maliens… en ces temps de vaches maigres pour tout le monde, qui se serrent la ceinture, mais difficilement quand même, si on ne réduit pas le train de vie des hommes au pouvoir actuellement. Pour le bien du plus grand nombre qui fait la comparaison avec le pays voisin du Burkina Faso pour dire que…
Khaly. M. LEYE