Le Mali, à l’instar des autres pays du monde, a célébré le 1er mai, la fête des travailleurs. Les quatre (4) centrales syndicales notamment l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM), la Confédération Syndicale des Travailleurs du Mali (CSTM), la Confédération des Travailleurs du Mali (CTM) et la Centrale Démocratique des Travailleurs du Mali (CDTM) ont magnifié l’événement à travers un défilé sur le Boulevard de l’Indépendance.
Le président IBK, dans son adresse de la veille, a rappelé aux travailleurs maliens le rôle qu’ils jouent dans le processus du développement. Malgré que notre pays soit en situation de crise, les conditions de vie et de travail continuent de s’améliorer surtout s’agissant du personnel des forces armées, a-t-il précisé. Et d’expliquer la nécessité d’un dialogue pour aboutir à un développement durable. Il a également indiqué que « L’objectif poursuivi par le Gouvernement est de faire en sorte que tous les hommes et les femmes puissent avoir un travail décent afin d’éviter l’installation de la pauvreté dans les familles »
Quant au Secrétaire général, Yacouba Katilé, il a profité de l’occasion pour exprimer devant ses militants son indignation face aux conditions de vie qui restent dérisoires et se dit même insatisfait et même vexé face à cette situation. Le Secrétaire général de la principale centrale syndicale, Yacouba Katilé, s’adressant à ses militants, a résumé les difficultés et les attentes non comblées de l’UNTM. Ses on satisfactions ont trait notamment à des conditions de vie encore dérisoire et peu enviables en dépit des récents accords et des mesures tendant à infléchir la courbe de la cherté de la vie. A l’en croire, les denrées de première nécessité ont certes diminué de prix, rendant leur accès moins pénible, mais la pauvreté généralisée est telle que l’impact est peu visible. « L’accès à l’énergie et à l’électricité, malgré le blocage des tarifs, reste problématique à cause des coupures intempestives de courant qui empêchent une frange importante des travailleurs et travailleuses de produire pour vivre ».
Sur la question cruciale de l’eau potable, Katilé déplore que des quartiers périphériques du district de Bamako, des villages et autres villes de l’intérieur du pays souffrent encore du manque d’eau et de la qualité de l’eau. «Il est nécessaire d’en finir avec ces drames répétitifs », a-t-il prévenu. Le Secrétaire général de l’UNTM dénonce la forme insidieuse d’anti-syndicalistes visible à travers des consultations dignes d’intérêts, pour recueillir leur avis sur la destinée du Mali. Il se dit vexé devant les obstacles érigés dans la mise en œuvre des accords, du reste inéquitables, injustes par endroits. « Je suis vexé par les défis, les bravades dans une conjugaison de haine et de violences sanglantes perpétrées par des bandits et leurs alliés fanatiques religieux, tous trafiquants endurcis de drogue, d’armes et de munition qui endeuillent les paisibles populations sous l’œil indifférent de leurs amis français, belges, suisses, canadiens, américains et Onusiens », s’indigne Yacouba Katilé.
Amidou Keita