Respectant la tradition, les différentes centrales syndicales du Mali ont célébré la fête du travail, le 1er mai 2019. Une tribune pour les leaders syndicaux de plaider la cause des travailleurs auprès de l’Etat et du secteur privé.
A l’instar des autres pays du monde, le Mali a célébré la fête du travail, le 1er mai 2019. Un moment capital pour les différentes centrales syndicales de faire le point des revendications faites et les résultats aux travailleurs, aussi de projeter des nouvelles perspectives.
A la faveur d’une conférence débat, déroulée au Centre International de Conférences de Bamako, le Secrétaire Général de la Confédération Syndicale des Travailleurs du Mali (CSTM), Hamadoun Amion Guindo, sur le thème : «L’avenir du syndicat dans un contexte de crise sécuritaire», a fait le point des difficultés auxquelles sont confrontés les travailleurs du Mali qui, selon lui, la solution ne peut venir qu’à travers l’organisation d’un dialogue politique et social contribuant à apaiser le climat social.
«Aucune tentative, aucune manœuvre ne nous détournera de notre mission qui est et reste pour nous la seule vérité à laquelle nous croyons. Notre centrale, fidèle à la tradition, s’investira davantage par des actes concrets chaque fois que les intérêts du Peuple malien en général et des travailleurs en particuliers seront menacés, voire compromis», a-t-il lancé.
Sur le Boulevard de l’Indépendance l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM) a organisé son traditionnel défilé. La cérémonie a enregistré la présence du Secrétaire Général de la plus grande centrale syndicale du pays, Yacouba Katilé ; du Secrétaire Général du Ministère du Travail et de la Fonction Publique, de l’ancien Premier Ministre, Ahmed Mohamed Ag Hamani, Dr Yaya Gologo, et de nombreux invités.
Le Secrétaire Général de l’UNTM a exprimé son insatisfaction face aux conditions de vie des travailleurs. «Nos conditions de vie comme en 2018 restent dérisoires, malgré les récents accords et mesures tendant à infléchir la courbe de la cherté de vie», a souligné Yacouba Katilé. Pour lui, les prix des denrées de première nécessité ont, certes, diminué, mais l’impact de cette baisse est peu ressentie à cause de la pauvreté généralisée.
Par ailleurs, le Secrétaire Général de l’UNTM a indiqué que les insuffisances d’accès à l’électricité et l’eau potable dans les quartiers périphériques de Bamako sont des drames qui ne doivent plus exister. Il a aussi regretté les violences perpétrées par des bandits armées sur les paisibles populations de l’intérieur sous l’œil indiffèrent des Nations Unies.
O.MORBA