La Centrale démocratique des travailleurs du Mali (Cdtm) a célébré le 1er mai, journée internationale du travail, à travers une conférence débat. C’était le samedi 30 mars 2016 au Cicb.
A l’instar des autres centrales syndicales du monde, la Centrale démocratique des travailleurs du Mali (Cdtm) a célébré le 1er mai, journée internationale du travail, placée sous la présidence du ministre du Travail, Mme Diarra Racky Talla.
Contrairement aux autres centrales syndicales du pays, elle n’a pas accordé assez d’importance au folklore et au défilé. Elle a préféré ramené la fête de cette année à un débat intellectuel qui permettra de renforcer la capacité de ses militants. La conférence débat qu’elle a organisée avait pour thème: «la protection sociale des travailleurs: bilan et perspectives».
Pour la circonstance, la secrétaire générale de la Cdtm, Mme Sidibé Dédéou Ousmane Traoré, indiquera que la protection sociale des travailleurs est une préoccupation majeure de sa Centrale et des autorités maliennes. Expliquant le thème de la conférence, elle affirme que la protection sociale désigne tous les mécanismes de prévoyance collective permettant aux individus de faire face aux conséquences financières des risques sociaux. Il s’agit, précise-elle, de situation susceptible de compromettre la sécurité économique de l’individu ou de sa famille, en provoquant une baisse de ressources ou une hausse de ses dépenses. «C’est aussi pertinent quand on sait que la protection sociale repose sur les mécanismes de prestation sociale, des prestations de services sociaux et trois logiques à savoir: une logique de l’assurance sociale, une logique d’assistance et une logique d’assurance universelle», ajoutera Mme Sidibé Dédéou Ousmane Traoré. Pour elle, la protection sociale vise à assurer un minimum de bien-être aux individus en luttant efficacement contre la pauvreté, l’exclusion sociale, les risques de la vie et les chocs exogènes. Dans son argumentaire, elle estime que la protection sociale demeure un moyen sûr de réduire la vulnérabilité économique, sociale et alimentaire. Elle permet aussi de revêtir la forme d’une voie de promotion de la productivité des ménages par l’augmentation de leurs capacités d’achat et de faire face aux exigences de santé. Partant, la secrétaire générale a exprimé sa gratitude au gouvernement pour sa disponibilité au dialogue social. Ce qui a permis à sa jeune Centrale syndicale, dit-elle, d’obtenir la satisfaction quasi-totale du cahier de doléances présenté en trente-trois points.
Pour sa part, la ministre du Travail, Mme Diarra Racky Talla, a salué le choix de ce thème pour honorer les travailleurs. Avant de poursuivre : «la Cdtm est une organisation syndicale jeune, mais qui a fait un long chemin en si peu de temps». Une occasion pour elle de féliciter la détermination et l’engagement constructif de la Secrétaire générale. «Vous avez compris qu’avec un seul cahier de doléances, les travailleurs peuvent être satisfaits. Vous avez compris qu’il faut aller de l’avant. Et que ce qui compte pour vous est le résultat, quel qu’en soit le processus», magnifiera-t-elle. Partant, Mme Diarra saluera la Cdtm pour son esprit d’ouverture qui a permis de créer un cadre permanent de dialogue pour la satisfaction des droits des travailleurs. Ce qui prouve, ajoute-t-elle, le sens élevé de Mme Sidibé à mettre l’intérêt collectif au-dessus de tout.
Pour sa part, le président du Conseil national du patronat, Mamadou Sinsy Coulibaly, a loué les efforts de la patronne de la Cdtm qui ont permis de rehausser l’organisation syndicale. Sur ce, il a exhorté les militants de la Cdtm à s’acquitter régulièrement de leur cotisation, gage du rayonnement de la centrale. Au ministre de tutelle, Coulibaly l’invitera à être plus regardant envers les Centrales dirigées par des femmes afin de répondre à l’une des aspirations du Président de la République. Il s’agit de la promotion de l’autonomisation des femmes.
Oumar KONATE