Budget 2018 du Mali : L’UNTM et la CSTM réclament l’amélioration du taux de la pression fiscale

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Yacouba Katilé, S G UNTM

Le Comité d’analyse et de recherche syndicale du Mali (Cares-Mali)  a apprécié le budget  2018. Le Comité, qui regroupe les membres de la CSTM et de l’UNTM, réclame l’amélioration du taux de la pression fiscale, car le Mali est en deçà de la norme Uémoa, qui est supérieure à 20 %.

Le Cares-Mali, de sa création en septembre 2014 à nos jours, constitue une cheville ouvrière pour le bien-être des travailleurs maliens. C’est dans ce contexte qu’il a élaboré  récemment un papier de position syndicale au compte des centrales UNTM-CSTM dont il est issu.

Ce papier de position syndicale est signé le 18 juin 2018 par les Secrétaires Généraux Yacouba Katilé de l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) et Hamadoun Amion Guindo de la Confédération syndicale des travailleurs du Mali (CSTM).

Au nom des deux centrales syndicales, le Cares-Mali a salué le budget d’Etat 2018 à travers la mise en œuvre du budget qui comporte 148 programmes dont l’atteinte des objectifs de mise en œuvre impactera la vie des militants.

Par ailleurs, le Comité demande au gouvernement d’améliorer le taux de la pression fiscale, car le Mali est en deçà de la norme Uémoa qui est supérieure à 20 % et le taux attendu en 2018 est  de 15,9 %.

Dans le document, le Cares-Mali a formulé quelques recommandations aux décideurs ; à savoir : faire le choix des responsables de programmes se fasse dans la transparence et dans les logiques, toutes choses écartant le clientélisme et le favoritisme ; cadrer au mieux l’instabilité politique qui peut perturber la mise en œuvre des programmes avec les changements de gouvernements, changement en cours d’exercice qui peut engendrer des modifications considérables affectant l’atteinte des objectifs ; engager une politique fiscale efficace en matière de revenus fonciers : recenser et suivre fiscalement tous les propriétaires d’immeubles ; suive régulièrement les exonérations accordées : réduire l’octroi des exonérations car la population ne sent pas son effet sur les produits.

Pour l’efficience des dépenses, le Comité a proposé la réduction du nombre des départements ministériels et le train de vie des pouvoirs publics soient réduits : certains ministères peuvent être fusionnés pour permettre des économies de crédits ; sensibiliser les agents sur la consommation d’eau et d’électricité dans les lieux publics : éviter le gaspillage d’énergie sur les lieux publics et surveiller son utilisation ; sanctionner les responsables de programmes dont les résultats ne seraient pas atteints.

En termes d’investissement, les syndicalistes souhaitent : soutenir davantage la recherche scientifique et technologique ; développer le tourisme domestique et l’artisanat ; rendre dynamique et compétitif le fonds de développement durable et que l’on diligente la création du fonds vert pour les collectivités territoriales ; soutenir les initiatives d’entreprenariat jeunes surtout dans le domaine rural.

Sur le plan social, le comité propose que les autorités respectent les engagements pris avec les partenaires sociaux afin d’éviter l’ébullition du front social surtout dans certains secteurs sensibles ; taxent fortement les produits prohibés comme l’alcool et la cigarette pour contribuer au financement de la protection sociale ; créent une ligne budgétaire propre au financement de la protection sociale.

Notons que les missions du  Comité d’analyse et de recherche syndicale du Mali (Cares-Mali) s’inscrivent dans le cadre du projet conjoint CSI-Afrique-CFDT, Institut Belle ville, AFD, dénommé “Soutenir l’action syndicale en matière économique et sociale pour faire du travail décent une réalité en Afrique”. Il s’agit d’élaboration et mise à la disposition des centrales syndicales de rapports de recherche sur des thématiques se rapportant aux conditions de vie des populations en général et celles des travailleurs en particulier ;conduite de campagnes de sensibilisation et de plaidoyers.

Y. Doumbia

 

 

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