Tout porte à croire l’Union nationale des travailleurs du Mali (Untm) est en train de bloquer l’aide publique aux syndicalistes, qui s’élève à 50.000.000 de Fcfa, alors que sa part est estimée à 25. 000. 000 de Fcfa, et les trois autres Centrales se partagent le reste. Ces Centrales ne sont pas encore entrées en possession de leur dû à cause de la pression de l’Untm sur le gouvernement, à se tailler la part belle au sein du Conseil économique, social et culturel et à déloger Mme Sidibé Dédéou Ousmane du Conseil d’administration de l’Inps.
En effet, le Premier ministre Moussa Mara avait adressé des correspondances au ministère l’Economie et des Finances, afin de payer 50.000.000 Fcfa aux syndicalistes, comme aide. À cause de la pression de l’Untm, les trois autres Centrales ne sont pas encore payées. La question est de savoir si l’Untm est supérieure aux autres Centrales syndicales.
Avec la tournure des événements, le Premier ministre s’est rétracté, en demandant au locataire de l’Hôtel des Finances de surseoir au paiement de ladite somme aux syndicats.
Encore que l’Untm cherche à s’accaparer des douze places prévues pour les travailleurs au sein du Conseil économique, social et culturel. En effet, dans le temps, c’est l’Untm, elle seule, qui fournissait les représentants des travailleurs dans cette institution. Mais, avec quatre Centrales syndicales et pour plus d’équité, le ministre en charge de la Fonction publique a demandé à l’Untm de donner six représentants et les trois autres donneront chacune deux représentants. Malheureusement, l’Untm a catégoriquement refusé cette proposition du ministre.
Or, le décret N° 94-177/PRM portant désignation des membres du Conseil économique, social et culturel dans son article 3 dispose que les douze représentants du secteur public et du secteur privé sont désignés par les organisations syndicales les plus représentatives. Ce qui démontre que l’Untm n’est pas la seule Centrale à s’accaparer des douze places prévues, même si elle est la première organisation syndicale.
En tout cas, l’Untm veut déposer Mme Sidibé Dédéou Ousmane, Secrétaire général de la CDTM, de son siège au Conseil d’administration de l’Inps. Alors que cette bonne Dame représente le personnel de l’Inps au Conseil d’administration. Or, dans les textes, le Conseil d’administration de l’établissement public national à caractère administratif est composé de cinq à douze membres représenté.
Selon la loi N°90 -110/AN-RM portant principes fondamentaux de la création, de l’organisation et du fonctionnement des établissements publics à caractères administratif, Mme Sidibé Dédéou Ousmane, fonctionnaire à l’Inps, peut valablement restée à sa place, car elle représente le personnel. Aucun texte du Mali ne l’interdit. Donc, cela ne pas lui faire perdre sa place. C’est une méconnaissance des textes de la part de l’Untm en lui demandant de quitter ce poste. La nouvelle Secrétaire générale de la Centrale démocratique des travailleurs du Mali (Cdtm) est dans la légalité, car elle représente le personnel de l’Inps et sa Centrale est reconnue par les plus hautes autorités du pays.
Source : L’Oeil, B.S