Il y a de cela quelques mois l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM) et les trois autres centrales Syndicales à savoir : la Confédération Syndicale des Travailleurs du Mali (CSTM), la Confédération des Travailleurs du Mali (CTM) et la Centrale Démocratique des Travailleurs du Mali (CDTM) se regardent en chien de faïence. Les raisons sont tellement simples que l’on se pose la question si cela vaut le coup.
Pour qui connait le Mali, nous n’avons rien à lui apprendre que l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM) fut la toute première centrale syndicale du Mali qui existe depuis les premières heures de l’indépendance. Cette ancienneté lui a ouvert beaucoup de postes tant bien administratifs que politiques. Ce droit d’aînesse semble offrir à l’UNTM des privilèges qu’elle ne compte pas partager. Depuis quelques années la CSTM se bat pour sa survie auprès d’elle avec beaucoup de peine.
Au moment où Hamadoun Amion et ses camarades sont en train de faire sortir sa tête de l’eau, on assiste à la naissance de deux autres centrales syndicales, à savoir la Confédération des Travailleurs du Mali (CTM) et la Centrale Démocratique des Travailleurs du Mali (CDTM). Ce qui porte aujourd’hui le nombre de centrales syndicales à quatre. Ces deux dernières nées, à savoir la Confédération des Travailleurs du Mali (CTM) et la Centrale Démocratique des Travailleurs du Mali (CDTM), bien qu’elles soient dotées de leur certificat de conformité, se voient leur existence ignorée par l’UNTM.
En effet, cette dernière atteinte de boulimie du pouvoir ne veut rien céder : ni au niveau des Conseils d’administration des EPA (Etablissement public à caractère Administratif), ni au niveau du Conseil Economique, Social et Culturel au sein duquel les travailleurs ont droit à 12 (douze) représentants. Or, le décret n°04-333/P-RM du 13 août 2004 portant modification de l’article 3 du décret n°94-177/P-RM du 5 mai 1994 fixant les conditions de désignation des membres du Conseil Economique Social et Culturel (CESC), précise : «les douze (12) représentants des salariés du secteur public et du secteur privé sont désignés par les organisations syndicales les plus représentatives».
Comme nous le savons, la représentativité des centrales ne peut être déterminée qu’à partir des élections professionnelles. N’ayant ni le temps, ni les moyens pour organiser ces élections, le ministre du travail, de la Fonction Publique et des Relations avec les Institutions a jugé nécessaire de faire la répartition selon l’ancienneté des centrales. Aussi, avait-il proposé 05 places à l’UNTM, 03 places à la CSTM et 02 représentants à chacune des deux dernières centrales (CMT et CDTM). Cette proposition a purement et simplement été rejetée par l’UNTM qui veut garder les douze places.
Ainsi, depuis le 10 octobre 2014, toutes les structures devant siéger au CESC ont transmis la liste des membres désignés sauf les travailleurs. Et cela par la faute de l’UNTM qui a d’ailleurs ignoré l’existence des deux dernières centrales tout en se permettant d’accuser le Ministre de tutelle de favoritisme ou d’utilisation de manœuvres tendant à diviser pour mieux régner. Le Ministre qui est chargé au sein du BIT (Bureau International du Travail) de la parité entre les syndicats au niveau africain ne peut que respecter les textes en la matière pour éviter au Mali des interpellations, voire des sanctions.
Ce blocage ne peut perdurer et il appartient à l’autorité de tutelle de prendre ses responsabilités. L’UNTM doit savoir raison garder et comprendre qu’on ne peut éternellement bénéficier tous les avantages lorsque l’on est plus seul. En la matière il n’y a pas de droit acquis.
Fousseyni SISSOKO
Courage Katilé et Autres pour l’intérêts des Travailleurs car eux même au pouvoir sont des travailleurs à la seule différence le poste qu’ils occupent donc dis leurs de pas être Egoistes
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