Blocage des négociations gouvernement-Cstm : Guindo répond au ministre Tall : «Si c’est le désordre que veut le gouvernement, nous l’aiderons à le créer…»

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La Confédération syndicale des travailleurs du Mali (Cstm) a animé jeudi 10 mars 2016 une conférence de presse à son siège sis au quartier du fleuve pour démentir la version de Mme Diallo Racky Talla, ministre du Travail et de la Fonction publique.

Animée par le Secrétaire général de la Cstm, Hamadoun Amion Guindo, cette conférence de presse portait sur ce qu’il qualifie de «sortie diffamatoire» de Mme Diallo Racky Talla sur les antennes de l’Ortm lors du journal télévisé de 20 heures, le 8 mars 2016. Selon lui, elle affirmait que la Cstm a bloqué les négociations parce qu’elle exige la présence de tout le gouvernement ; ce qui n’est pas un point contenu dans son préavis de grève du 3 mars 2016. «Nous avons été désagréablement surpris par l’attitude de Mme le ministre en l’écoutant ainsi dire sur les antennes de l’Ortm. La Cstm s’est posé et se pose encore la question de savoir que veut réellement, à travers une telle déclaration, Mme le ministre en charge du Travail et responsable de la gestion de la loi 87-47/AR-RM du 10 août 1987», a souligné M. Guindo.

«C’est en tenant compte des expériences vécues et des leçons tirées lors des précédentes négociations que notre délégation a demandé la présence des ministres techniquement concernés par les différents points de revendications, parce qu’elle-même, Mme le ministre, avait eu à nous dire qu’elle a eu le constat amer du non-engagement de certains ministres à mettre en œuvre les points d’accord de notre cahier de doléances, conclu en mars 2015», a précisé le Secrétaire général de la Cstm, Hamadoun Amion Guindo.

Dans une lettre ouverte adressé au Premier ministre Modibo Kéïta, portant objet de dénonciation d’attitude, M. Guindo dénonce : «Il faut noter que Mme le ministre même n’a pas exécuté certains points d’accord qui relèvent de sa compétence et ne nous a jamais saisis, ni par écrit, ni verbalement, pour nous notifier les causes, voire les raisons relatives à la non-exécution desdits points».

À la question de savoir si le gouvernement prend au sérieux la Cstm, M. Guindo répond par la réponse négative. Avant de lancer : «Si c’est le désordre que veut le gouvernement, nous l’aiderons à le créer ; tout comme nous pouvons l’aider à maintenir l’ordre».

Gabriel TIENOU/Stagiaire

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