La centrale syndicale, Confédération syndicale des Travailleurs du Mali (CSTM), a observé une grève de 48h allant du lundi au mardi 22 mars dernier. Le mot d’ordre a été suivi avec succès. Après l’échec donc des négociations avec le gouvernement malien et le patronat, la Centrale Syndicale des travailleurs du Mali (CSTM), vient d’observer 48 heures de grève. En prélude, le secrétaire général de la CSTM, a affirmé que son syndicat a déposé le 27 juillet devant le gouvernement et le patronat un cahier de doléances comportant 6 points.
Pour lui, le cahier de doléances insistait sur la non-application des accords signés en mars 2015. A ses dires, le constat c’est que le gouvernement manque de volonté politique à aller dans l’application des accords qu’il a lui-même signé. Ce qui leur a amené à renouveler leur cahier de doléances, en y ajoutant d’autres points, tout en demandant au gouvernement de rouvrir des négociations sur ce cahier de doléances.
Une semaine après le dépôt du cahier de doléances, la CSTM a déposé un préavis de grève le 3 mars pour obliger le gouvernement à venir à la table de négociation et lui demander pourquoi les accords signés n’ont pas été appliqués. Le 4 mars, le gouvernement leur a écrit pour leur demander de proposer des conciliateurs, ce qui fut fait par son syndicat le 7 mars.
Le mardi 8 mars, pendant qu’ils étaient en réunion de conciliation, dans l’après midi, le gouvernement leur a invité à une rencontre à 15 heures. Guindo dira qu’ils se sont alors déportés au Ministère de la fonction publique en sachant que la commission de conciliation n’était pas encore effective (dans l’informelle).
Pour lui, du 10 au 17 mars 2016, le gouvernement n’a pas cru bon de mettre en place la commission de conciliation, toute chose qui dénote du mépris du gouvernement malien à l’égard de son syndicat. Ainsi, la réalité est que le gouvernement viole ses propres Lois relatives à la gestion des conflits collectifs en République du Mali. «Après avoir pris acte de cet état de fait, et après avoir pris compte du fait que notre préavis doit entrer en vigueur, les lundi 21 et mardi 22 mars 2016, nous nous sommes vus dans l’obligation de vous rendre compte de l’indifférence portée par le gouvernement malien, à ne pas vouloir ouvrir les négociations avec la CSTM. Nous prenons acte de ce comportement et maintenons notre mot d’ordre de grève», a-t-il indiqué.
Pour Hamadoun Amion Guindo, au-delà de la grève, d’autres actions seront menées pour contraindre le gouvernement à la négociation, telle la désobéissance civile. Parmi, les doléances figurent : la finalisation immédiate de la relecture du statut des Fonctionnaires de la Police Nationale et l’instauration d’un plan de carrière ; l’application des différents décrets portant statut des fonctionnaires de la protection civile ; l’instauration d’un plan de carrière et cadre organique ; la réintégration par le Gouvernement des vingt-sept (27) Syndicalistes et trente (30) militants de LTA licenciés pour fait de grève en Juin 2012 ainsi que la prise en charge de leurs salaires.
Le paiement par LTA de la prime de rendement et la majoration de 7% de 2OO9 décrétée par le Gouvernement sur trente-six 36 mois au lieu de quatre {O4} mois ; la prise en charge par l’l.N.P.S de tous les travailleurs contaminés par le Plomb (ALS). Figure aussi parmi les doléances, l’intégration de tous les enseignants dans la fonction publique de l’Etat conformément aux recommandations du forum national tenu du 30 octobre au 02 novembre 2OO9 et le paiement de la prime d’ancienneté aux enseignants de l’enseignement privé catholique.
Baba DIARRA