Le Secrétaire général de la Confédération syndicale des travailleurs du Mali (CSTM), Hammadoun Amion Guindo, a animé, hier jeudi 22 novembre, une assemblée générale regroupant les responsables des 14 fédérations qui la composent, au siège de son organisation, au quartier du fleuve.
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Devant les militants venus en masse, Hammadoun Amion Guindo a d”abord, rappelé le processus d”élaboration du cahier des doléances en ces termes : "Nous avons rencontré les 14 fédérations, membres de la CSTM et toutes nos structures locales avec lesquelles nous avons échangé afin de recenser leurs préoccupations. Tous les données ont été analysées de façon rigoureuse. Au finish, nous avons retenu 58 points de revendication qui datent du 1er mai 2007. Le 1er novembre, nous avons déposé notre préavis de grève et les négociations sont déjà ouvertes autour de celles-ci. A la date du mercredi 21 novembre, les deux parties étaient au niveau du treizième point mais il n’y a eu d’accord qu sur cinq points".
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Ensuite, le Secrétaire général a donné la parole à l”auditoire. Nombreux sont les intervenants qui ont dénoncé le peu d”égard des autorités politiques vis-à vis de la CSTM. Aussi, ont -ils invité leurs dirigeants à plus de fermeté et à observer, advienne que pourra, la grève annoncée pour les 27,28 et 29 novembre prochain. Pour Sambara Sambourou du Syldef, "une centrale syndicale qui ne va pas en grève est inexistante sinon corrompue". Et Seydou Doumbia, un enseignant contractuel de renchérir : " Il faut que cette grève ait lieu parce que l”Etat nous marginalise ". Pour sa part, Kalifa Diakité de la BNDA a vigoureusement dénoncé le "salaire du temps du socialisme, le salaire le plus bas du monde ". En outre, il a expliqué à ses camarades que l”ITS (Impôt et traitement sur le salaire) devrait être supprimé parce que " tout ce que l”Etat a consenti comme augmentation de salaires depuis 1992 est récupéré par le même Etat à travers l”ITS ".
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Cet orateur, fort applaudi, n”a pas manqué de critiquer l”augmentation récente du prix du pain avant d”inviter ses camardes à prendre désormais la bouillie et le beignet et d”abandonner le pain, destiné aux hommes du pouvoir et aux ambassadeurs.
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Enfin, le Secrétaire général de la CSTM, Hammadoun Amion Guindo a annoncé à ses camarades qu”au Mali, les décisions de justice ne sont guère appliquées. A titre d”exemple, il a cité un arrêt de la Cour Suprême qui déclare la composition actuelle du Conseil Economique Social et Culturel illégale, mais que le chef de l”Etat refuse d”appliquer ce texte judiciaire.
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Ce qui est sûr, c”est que la grève annoncée se dessine. Quelle que soit l”issue des revendications, la CSTM est manifestement engagée à observer un abandon du travail.
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Rappelons quelques uns des 58 points de doléances : la relecture du Code des impôts, notamment sur ses articles relatifs à l”ITS et à l”IGR, immatriculation des chauffeurs et conducteurs routiers à l”INPS sur la base d”un contrat de travail, la reprise des travailleurs abusivement licenciés de MALITEL et le rappel de leurs salaires, la correction définitive des inégalités constatées dans la grille du statut général des fonctionnaires, notamment pour les catégories B1 et B2, le retrait de l”école du Programme d”Ajustement Structurel et la définition d”une nouvelle politique de l”Education, l”arrêt immédiat du recrutement anarchique des enseignants, l”opérationnalisation des statuts autonomes de l”enseignement supérieur et des chercheurs.
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Chahana TAKIOU
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