Après l’interpellation de 34 policiers par la brigade d’investigation de la gendarmerie suite aux incidents du 1ER mai 2011 : La CSTM crie à la violation de la liberté syndicale

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A croire le patron de la Confédération syndicale des travailleurs du Mali, Hammadoun Amion Guindo, depuis le mois de mai dernier, le gouvernement est en train de traiter ce problème à son seul niveau. Alors que c’est un problème qui n’est pas de son ressort et devrait être géré conformément au statut des organisations syndicales. Avant d’ajouter que si des hommes et femmes ont été agressés réellement, il appartient à ces derniers de porter plainte. Mais que l’UNTM en fasse un point de revendication au point d’amener le gouvernement à sévir contre des policiers de surcroit syndicalistes, la CSTM dit ne pas être d’accord. A la CSTM, on indique que l’UNTM aurait pu rayer les policiers de sa liste de membres affiliés et demandé aux plaignants de porter plainte.

Le Secrétaire général du syndicat national de la police, Siméon Kéïta, qui a dénoncé au passage  l’immixtion de l’administration, a indiqué qu’il n’appartient pas à cette dernière de mettre des syndicats à la disposition de la justice.

Siméon Kéïta dit ne rien reprocher à son groupe. Il soutiendra au contraire être victime d’une injustice. Il déclare que "conformément aux statuts et règlement intérieur et des recommandations formulées lors de sa dernière conférence, la section de la police s’est rendue au siège du SYNTADE en vue de participer aux festivités du 1er mai. Malheureusement, à notre arrivée sur les lieux, nous avons trouvé un groupe de policiers, tous munis de leurs armes individuelles de service et d’une pancarte au nom de la section syndicale de la police. Dès notre arrivée sur les lieux, ils se sont mis à nous injurier. C’est ainsi que les militants leur ont notifié leur illégitimité et ont retiré la pancarte avec des tee-shirts portant photo du Directeur général de la police. Nous nous sommes ensuite rendus sur l’aire du défilé. Non contents de pouvoir participer au défilé, ils se sont rendus à la tribune d’honneur pour revenir ensuite accompagnés d’un monsieur habillé en tenue UNTM. Ce dernier s’est mis à nous agresser. C’est ainsi qu’il a été prié à deux reprises de rejoindre sa place habituelle avant d’être rappelé à l’ordre la troisième fois".

Telle est la version donnée par Siméon Kéïta qui précise que le décret N°10-395/PRM dispose en son article 19  que "le fonctionnaire de police jouit du droit syndical, il exerce librement ses activités syndicales dans le cadre prescrit par les lois et règlements et ne saurait être inquiété pour des propos tenus et des actes posés dans l’exercice ou à l’occasion de l’exercice de ce droit syndical". C’est forts de ce constat que les policiers incriminés avaient décidé de ne pas répondre à ladite convocation.

Le Secrétaire général de la CSTM a, par ailleurs, jugé inopportunes les réformes constitutionnelles dont le référendum est prévu le 29 avril 2012 en même temps que le premier tour de l’élection présidentielle. Pour Hammadoun Amion Guindo, rien ne commande la tenue de ce referendum. Quid des 9 milliards de FCFA qui lui seront consacrés ?

«Une somme qui aurait pu nous permettre de résoudre des cas d’urgence». Il en veut pour preuve les problèmes de l’école, le déficit céréalier et la crise sécuritaire dans les régions nord de notre pays.

Pourquoi persister à faire passer une réforme qui ne fait pas l’unanimité, s’interroge Hammadoun Amion Guindo ?

Abdoulaye DIARRA

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