Après le licenciement de 72 agents chez Endeavour Mining à Kéniéba : La CSTM saisit la Direction régionale du Travail restée muette sur la question

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Voilà une situation qui interpelle nos plus hautes autorités. Sans raison valable, la société canadienne Endeavour Mining, évoluant dans la zone de Kéniéba, a mis fin au contrat – pourtant à durée indéterminée – de 72 agents. N’ayant désormais que leurs yeux pour pleurer, ces 72 agents ont envoyé des émissaires en mai dernier pour défendre leur cause auprès de la CSTM.

 

Le syndicaliste venu à la tête de cette mission rencontrer une délégation de la CSTM  a été informé, alors qu’il était en congé dans la capitale, de son licenciement. Lui et les 71 autres travailleurs licenciés bénéficiaient pourtant, tous, d’un contrat à durée indéterminée. Comment cela peut-il survenir dans un Etat de droit où les responsables se soucient réellement de la survie du petit peuple ? Plusieurs rencontres sur la question ont été convoquées par les autorités, mais toutes se sont terminées par de simples promesses du géant minier. Qui poussera, d’ailleurs, son désintérêt pour la question en recrutant,   l’inspecteur du travail, conciliateur il présidé les multiples séances de négociations qui ont eu lieu autour de la même question. Aux dires des uns, ce dernier, engagé dans la conciliation le 4 février 2013, aété est recruté par la société le 20 du même mois. Qui dit mieux ? Lui, dans ces conditions était-il habilité à conduire ces négociations ? Alors que selon le Code du Travail, ” les inspecteurs de travail ne pouv

Hammadoun A Guindo, secrétaire général CSTM

nt pas avoir un intérêt quelconque, direct ou indirect, dans les entreprises placées sous leur contrôle “. Sa direction a-t-elle fermé les yeux sur cette incongruité ? C’est dire que quelque chose se préparait contre le personnel avec, certainement, la complicité réelle ou tacite de l’inspecteur du travail lui-même.

 

 

En renvoyant le délégué du personnel, Endeavour Mining a recruté le même inspecteur du Travail. Et cela en violation de l’article 277 du Code du Travail qui stipule que ” l’autorisation de l’inspecteur du Travail est requise avant tout licenciement d’un délégué du personnel, titulaire ou suppléant, envisagé par l’employeur ou son représentant “.

 

 

 

C’est compte tenu de toutes ces entorses à la loi, que le secrétaire général de la CSTM, Hammadoun Amion Guindo, a envoyé, le 6 mai 2013, une lettre de dénonciation au Directeur régional du Travail de Kayes et qui est demeurée sans réponse. Voilà en substance le contenu de ladite correspondance : ” Nous avons l’honneur de porter à votre connaissance que la société de placement SAER vient de mettre fin aux contrats de Travail à durée indéterminée de 72 travailleurs dont onze syndicalistes du Comité syndical CSTM et trois délégués du personnel en violation des dispositions de l’article 277 du code du Travail. La SEMICO SA (Endeavour Mining, ndlr) en tant que société repreneur de la SAER avait par lettre circulaire laissé entendre que tous les salariés de SAER seraient reversés à son compte après le départ de cette dernière… “. Des engagements qui, comme on le voit, n’ont jamais été respectés. Raison pour laquelle la CSTM a saisi la société Endeavour Mining ” de prendre des dispositions pour rétablir les travailleurs dans leurs droits “. Voilà une affaire qui risque d’ëtre porté devant les tribunaux car ladite société continue à faire la sourde oreille face au cri de détresse de ces dizaines de chefs de famille laissés sur le carreau. En violation des textes et lois de notre pays.

                                         Mamadou FOFANA

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1 commentaire

  1. Celà n’est pas étonnant dans un pays ou chacun cherche son intérêt et où l’impunité est la loi. Avez vous jamais vu un travailleur gagner au tribunal contre une société minière?Les inspections du travail ne sont plus des institutions qui protègent les travailleurs car eux n’ont rien à partager. Au contraire, elles sont les soldats des employeurs. Au tribunal ne perdez pas votre temps; le juge exige un paiement en dehors du salaire qui couvre son travail. voyez vous la route Kayes Keniéba sur laquelle il ya 4 ou 5 grande mines. Il suffisait d’ordonner à chacune de goudronner le tronçon entre elle et la mine suivante. Mais chaque autorité prefère prendre de quoi construire sa villa en attendant demain quand les population n’auront en tout et pour tout les site pollués. Tout simplement le mythe des éléphants blancs. Je suis particien et théoricien du droit et c’est la vérité que nous vivons tous les jours

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