Faisant le bilan d’une année de gestion, le nouveau bureau de l’Union nationale des travailleurs du Mali (Untm) reconnaît qu’il y a déjà beaucoup d’acquis, conformément au chronogramme arrêté avec le gouvernement. Mais ces acquis sont insuffisants pour réduire la précarité des travailleurs.
En prélude aux festivités marquant la journée internationale du travail, le bureau exécutif de l’Untm a animé un point presse pour faire le bilan d’une année de son travail. C’était le mercredi 29 avril 2015 dans la salle de conférence de la Bourse du travail. La conférence était animée par le Secrétaire général, YacoubaKatilé.
Au cours des dernières négociations avec le gouvernement du Mali, le bureau syndical de l’Untm est parvenu à des accords sur environ 17 revendications restées en friche par l’ancien Bureau de l’Untm. Il s’agissait entre autres : de la situation des travailleurs compressés, la sauvegarde des terres d’expérimentation de l’IER, le maintien de l’Umpp dans le portefeuille de l’Etat, la fixation des primes et indemnités allouées aux fonctionnaires, la relance du secteur pastoral. A cela s’ajoutent les revendications phares qui portaient sur l’augmentation de la valeur du point d’indice, le relèvement du Smig et des allocations familiales, la réduction de l’ITS et le maintien des tarifs d’électricité. Sans être exhaustif, ces revendications, selon YacoubaKatilé, ont trouvé satisfaction ou sont en cours d’être satisfaites. «A ce jour, leur traitement et leur mise en œuvre se déroulent conformément au chronogramme arrêté. Je peux dire qu’en fin Juillet, l’application de la nouvelle valeur indiciaire sera constatée sur les bulletins de paie. Depuis le 24 mars, les textes sur le Smig et les allocations sont déposés au Secrétariat général du gouvernement», rassure YacoubaKatilé. A ce titre, la centrale syndicale reconnaît qu’il y a déjà beaucoup d’acquis, mais les observations et analyses des syndicalistes ont révélé que par rapport au coût de la vie, ces acquis sont insuffisants à réduire la précarité des travailleurs et même des populations. D’où, forcément, le dépôt de nouvelles revendications en cours. En outre, l’autre combat, selon Yacouba Katilé, résulte de la disparité dans les traitements des fonctionnaires d’Etat et des fonctionnaires des collectivités territoriales à travail de valeur égale. «Sachez, sans entrer dans les détails, que pour une même fonction publique, à diplôme égal, il y a non seulement des grilles différentes, avantageant certaines catégories sur d’autres, mais il y a aussi des âges de retraite différents, cela n’existe nulle part ailleurs», déplore-t-il.
Le traitement de la question du Nord, de l’Ecole, de la Santé, de la gestion des subventions de l’Etat en faveur des agriculteurs, des éleveurs, des pêcheurs sont entre autres autant d’éléments dont la bonne gestion conforte l’économie nationale, et en ajoute à la sérénité des travailleurs. C’est ainsi que les membres du bureau syndical diront qu’il y a lieu de jeter le bilan de privatisation et de voir ce qui peut être fait comme correctifs. Il en va de même des revenus de l’exploitation aurifère. Tous ces points, selon eux, sont névralgiques dans les activités syndicales pendant l’année.
Ibrahim M.GUEYE