Avec 112 millions de F CFA d’astreintes à payer comme prix de son opposition à une décision de justice du Tribunal de la Commune III, Siaka Diakité, qui vient de démissionner de son poste de secrétaire général de l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) n’est pas au bout du tunnel.
Siaka Diakité s’est fait remplacer à la tête bureau exécutif du Syntade qualifié d’illégal par le Tribunal de la Commune III dans ses ordonnances n°131, 157, 33 en faveur de son challenge Yacouba Katilé, élu le 28 juin 2013 à la fin des travaux du 12e congrès ordinaire de la Syntade, par Mme Sidibé Dédéou Ousmane. Cette démission intervient au moment où tous les yeux sont tournés vers la Cour d’appel qui délibérera le 25 mars prochain.
En effet tout a commencé le 28 juin 2013, le jour où Yacouba Katilé a été élu à la tête du bureau exécutif du Syntade à la fin des travaux du 12e congrès ordinaire. Depuis, il a de la peine de s’installer dans les locaux du Syndicat en raison des troubles semés par Siaka Diakité qui refuse toujours de lui remettre les clefs et sceaux. Ce qui a poussé l’affaire devant le Tribunal de la première instance de la Commune III qui a tranché à plusieurs reprises en faveur de M. Katilé.
Les ordonnances n°131 et 157 ont ordonné à Siaka Diakité la cessation de troubles, la remise des clefs et du sceau et l’interdiction d’utiliser le nom du Syntade sous peine de paiement d’une astreinte comminatoire d’un million de F CFA par jour de retard.
Après ces procès, plusieurs autres ont eu lieu et ordonnent tous à M. Katilé d’entrer en fonction. Malgré tout, Siaka n’a pas cédé, ce qui avait poussé le tribunal à procéder à la liquidation de la première astreinte d’un montant total de 112 millions de F CFA à payer.
Malgré tout, Siaka Diakité a toujours refusé d’exécuter la décision de la justice, ce qui a poussé le nouveau bureau de passer l’affaire devant la Cour d’appel. A quelques jours de la délibération de la Cour, le secrétaire général sortant s’est fait remplacer par une de ses proches, Mme Sidibé Dédéou Ousmane, pour tromper la vigilance des uns et des autres, selon les proches Katilé.
Le mardi 25 mars, le verdict de la Cour d’appel tombera. Un verdict selon un membre du bureau exécutif de Yacouba Katilé qui pourrait coûter cher au démissionnaire. Car, dit-il, le bureau exécutif a sollicité à la Cour la liquidation immédiate des astreintes comminatoires imposées par le tribunal de la Commune III. A l’en croire, cela ne peut se faire sans que l’accusé soit arrêté et écroué.
Maliki Diallo