Les enseignants de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 sont dans la dynamique de jouer « la saison 2 de l’article 39 ». Le porte-parole des syndicats, Ousmane Almoudou, « Jacques Bauer », selon les familiers est clair là-dessus.
Se réjouissant des accords conclus entre le Gouvernement et l’Untm, Ousmane Almoudou met en garde au sujet de l’harmonisation de la grille générale à celle du statut des enseignants. « Nous avons une loi qui valorise en même temps la grille du personnel enseignant. Nous sommes très ravis de cet accord car nous bénéficions d’une augmentation de 15, 17 % », a fulminé l’enseignant en chef qui pense que le Gouvernement prendra toutes les dispositions pour aligner leurs droits au même moment.
La confiance n’excluant pas le contrôle, Ousmane Almoudou conseille le Gouvernement de modifier la grille du personnel enseignant en même temps que la grille générale. « Nous ne sommes pas contre l’accord mais nous pensons que nous serons pris en compte au moment de l’application pour éviter une nouvelle crise scolaire. Les mêmes hommes et les mêmes femmes acteurs sont là pour défendre l’article 39. Nous espérons ne pas aller à une confrontation pour l’application d’une loi de la république », a martelé le Jacques Bauer des enseignants.
Ousmane Almoudou prévient que les enseignants ne laisseront personne tripatouiller cette loi qui est le fruit des années de lutte rude. Aux dires de Jacques Bauer, si le Gouvernement ne donne pas les 15,17%, il y aura forcément la saison 2 de l’article 39.
Ousmane Almoudou demande au Président Bah N’Daw de s’assumer comme il l’a fait. Pour lui, personne n’a un intérêt à une nouvelle perturbation de l’école malienne.
Le porte-parole des syndicats appelle les partenaires de l’école à la sensibilisation, à la prévention d’une autre crise qui n’a pas lieu d’exister. Il invite ses frères de combat à la mobilisation. « A tous les enseignants du Mali, restons debout », lance-t-il avant de citer une phrase de sa grand-mère qui dit que le défunt ignore le quotidien de sa destination mais reste conscient des réalités de son passage sur terre.
A noter que les syndicats de l’éducation ont envoyé une correspondance au ministre du Travail et de la Fonction publique. Le porte-parole précise que les enseignants n’accepteront plus la casquette de misérable de la république.
Bazoumana KANE
Source : L’Alerte