1er mai 2016 : L’UNTM défile, la CSTM se campe

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L’Union Nationale des Travailleurs du Mali(UNTM) a célébré la fête du travail, le 1er mai 2016, dimanche dernier. A cette occasion a respecté son traditionnel défilé à la place de l’indépendance en présence des ministres du Travail et de la fonction publique Mme Diarra Racky Talla, de la Justice Mme Aminata Mallé, de l’Enseignement supérieur Mountaga Tall.

 

Le 1er mai, c’est la fête du travail internationalement connu et célébré à travers le monde. Pour rappel, c’est un 1er mai 1886, il y’a 130 ans que la pression syndicaliste a permis à environ 200.000 travailleurs américains d’obtenir la journée de travail à 8 heures par jour.

En effet, au Mali ce 1er mai 2016 a été célébré diversement par les différentes centrales syndicales. L’UNTM a respecté ses défilés traditionnels à la place de l’indépendance alors que la CSTM s’est contentée d’un meeting à son siège sous prétexte que le contexte actuel est délétère. Il en est de même pour la CMT et la CDTM.

En effet, l’UNTM est composée de 13 syndicats nationaux, 8 unions régionales, 46 unions locales et une union des travailleurs maliens de France.

Après l’avènement de la démocratie au Mali, acquises par des luttes héroïnes des syndicats des travailleurs, élèves et étudiants, barreau des Avocats et l’AMDH contre la dictature des 23 ans de monolithisme politique.

Aujourd’hui, nous avons la démocratie pluraliste, dira Yacouba Katilé, secrétaire général de l’UNTM, « mais la misère, la précarité, l’exclusion sociale, la dépossession de la patrie, le cafouillage, l’invisibilité d’un avenir serein et prospère, sont si répandus qu’à juste titre,il est possible de s’interroger où va le Mali ? ».

Pour lui, l’heure n’est plus au griotisme politique, mais au mythe du Mali grand qui doit supplanter les considérations courtisanes et politiciennes, pour qu’enfin, le peuple, réuni autour de son pays, éradique tous les obstacles à son développement.

L’État du Mali consacre des milliards de francs réalisés à coups de sueur, souvent de sang pour des partis politiques. Le secrétaire général Katilé de s’interroger pour savoir de ce que les partis politiques font en matière d’éducation civique plus que le syndicat ?

Selon lui, la loi de  financement public des partis politiques ôte aux jeunes, aux femmes, au peuple, des ressources pour créer plus d’emplois, plus d’opportunités d’autonomisation, plus d’écoles, plus de centres de santé, plus de forages, plus de superficies irriguées.

« Il faut l’abroger, où réduire fortement le taux afin que chaque parti vive de ses propres ressources », assène Yacouba Katilé qui reconnait également qu’il y’a eu des acquis dans les dernièresnégociations de l’UNTM avec le gouvernement à savoir : les allocations familiales, le SMIG et l’augmentation du point indiciaire, le maintien des tarifs d’eau et d’électricité à leur niveau de juillet 1994, la conclusion de la convention collective des Banques et entre autres.

Par ailleurs, Yacouba Katilé réclame la « dépolitisation » de l’Administration, de la Diplomatie, de la Justice et même de l’Armée  afin que la compétence, le mérite soient de rigueur dans les nominations. Pour ce faire, il faut dans les délais les meilleurs, faire les plans de carrière des différents corps de la fonction publique.

S’agissant de la gestion des problèmes du Nord, le secrétaire général Katilé pense que cela ne peut se faire ni par un homme ou un groupe d’hommes, ni par un ou plusieurs partis politiques, mais par toutes les composantes de la Nation.

Pour terminer, il a souhaité à ce que la CSTM dépasse les susceptibilités, les rancunes d’hier créées à la suite des malentendus afin qu’aujourd’hui le monde du travail ait un syndicalisme fort puissant, que la démocratie nationale ait un rempart en cas de crise, que le Mali puisse entamer son développement avec la contribution large et effective des travailleurs.

Borou

Source : LE HOGON

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