« Le Bureau Exécutif National, sous ma direction, est en ce jour devant vous, pour rendre compte. Il s’agit, par ce geste qui a toute mon adhésion, non pas de satisfaire seulement à une exigence statutaire, mais de vous donner la manifestation de notre volonté commune de redresser l’Union Nationale des travailleurs du Mali, notre Centrale si prestigieuse. Il s’agit aussi de célébrer la démocratie interne de notre organisation, de restaurer une discipline renforcée par l’autodétermination individuelle de chacun de nous, à endiguer les dérives qui fragilisent. » a déclaré le secrétaire général Yacouba Katilé d’entrée de jeu.
Pour le Ségal, en abordant le 14ème Conseil Central Ordinaire, sa vision est que les militants de l’UNTM, s’inspirent non pas seulement de la situation syndicale dans ses échecs et réussites, mais que toute la situation nationale dans ses aspects économique, politique, social, sécuritaire, d’employabilité, de développement retienne leurs analyses et réflexions. C’est en cela qu’ils répondront à leur histoire de 1946 à 1991.
Selon le Ségal, Le rapport qui sera présenté aux participants, aura un contenu de synthèse sur la fonction normative, la fonction revendicative, la fonction représentative, la fonction éducative et la fonction sociale que certains appellent socioéconomique qui sont les missions fondamentales de tout syndicalisme. Avant d’ajouter qu’il fera un flash sur la situation politico-sécuritaire afin de susciter les réflexions. « Je voudrai souhaiter à chaque délégué, une participation studieuse au Conseil Central, afin que les conclusions aident l’UNTM et tous ses démembrements à aller de l’avant. Cela nous oblige à une logique, à des analyses, à des prises de positions constructives » a-t-il dit.
Pour le compte de 14e conseil central, 1er du Bureau exécutif actuel dirigé par Yacouba Katilé, l’heure doit être à la recherche de l’union toujours prônée depuis le dernier congrès qui a vu une brisure s’installée entre les membres de la même famille syndicale. C’est pourquoi, il a invité les délégués à se plancher avec une grande minutie sur le problème du Syndicat National de la Production (SYNAPRO) dont le Secrétaire Général et des membres de son bureau sont en rupture de banc avec l’UNTM.
« J’ai promis de rebâtir la cohésion de la centrale. Je ne pouvais donc pas être indifférent à l’éclipse du SYNAPRO de nos rangs. Le SYNAPRO fait partie, à ce que je sache, des syndicats fondamentaux de l’UNTM. Le SYNAPRO a toujours été des grandes batailles et décisions de l’UNTM. Le SYNAPRO a de nombreux anciens dirigeants navrés par la crise. », a lancé le Ségal. Une main tendue vers le SYNAPRO pour rejoindre la grande famille UNTM.
Toutefois le segal a tenu a souligné en ces termes la vie d’un syndicat est très souvent victime d’inimitié, soit des syndicats rivaux ou d’autres couches de la société : « nul n’ignore qu’un des moyens de revitaliser un organe qui enregistre des défections, ou des paralysies, est de le remembrer pour que l’effectivité de la taille du bureau, soit des retombées positives. Nous sommes en face du défis de redonner à l’UNTM toute sa composition, toute ses énergies, ses ressources humaines, au moment où nos ennemis ne sont pas seulement du monde syndical mais pullulent dans la classe politique, gouvernementale, administrative, patronale, et dans la scène internationale, ou on travaille à nous diaboliser.» Avant de conclure en disant « Oui, nous serons des diables tant qu’il s’agira de défendre les travailleurs. Nous serons des diables, chaque fois que l’histoire vivante du Mali nous interpelle. Nous serons des diables pour refuser les interférences intolérables dans le syndicalisme à travers la violation fragrante de la liberté et du droit syndical. »
H.Ngatté