12ème Congrès du Syntade : Les dessous des manigances de Siaka Diakité

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Les rideaux viennent de se fermer sur le 12ème Congrès ordinaire du Syndicat national des travailleurs de l’administration d’Etat (Syntade). L’on retiendra de cet événement qu’un bureau national a été élu et est désormais présidé par le Secrétaire général, Yacouba Katilé. Mais, son élection a été émaillée des tentatives de manigances de la part de Siaka Diakité qui entendait s’accaparer de l’organisation.

 

 

Siaka Diakite
Siaka Diakite

«Vous êtes au courant des évolutions ou même des circonvolutions de l’événement à cause de l’obstination du Secrétaire général sortant de se maintenir, malgré l’évidence de la violation des principes élémentaires de notre organisation, en l’occurrence la démocratie et de l’égalité. Le nouveau bureau vous prie de bien vouloir analyser, dans un esprit constructif, plutôt que la défense d’un homme, toute la situation, afin de prendre des mesures appropriées pour éviter une crise à l’Untm ; une crise dont la singularité frôle la démence. Les intérêts et la volonté d’un homme sis dans l’illégalité, dans le déni des valeurs du syndicalisme, ne sauraient prévaloir sur la souveraineté de chaque syndicat de se donner les dirigeants de son choix», écrit le secrétaire fraîchement élu du Syntade Yacouba Katilé dans une correspondance particulière qui nous a été adressée.

 

 

Et d’ajouter : «Pour éviter donc les anicroches qui ne manquent pas d’être suscitées entre le Syntade, en guise de réprimande pour son courage d’avoir renversé son Secrétaire général, devenu ivre de son égo, de même par un appétit de mégalomanie, contraire à l’honnêteté d’un syndicaliste, le bureau national vous serait reconnaissant de décider, par pragmatisme, de déchoir Siaka Diakité de ses prérogatives de premier responsable de l’Untm. . Cela évitera donc les frictions avec notre organisation dont il était le représentant en vote sein. Cela évitera aussi d’éventuelles prédations dont l’ampleur peut paralyser notre centre. Des actions pour une rétention des carnets de chèque à placer aux mains du Secrétaire Général adjoint, qui sera chargé de nous conduire au prochain congrès de l’Untm, le blocage des comptes connus et inconnus au nom de l’Untm dans les banques de la place, sont à envisager. Le nouveau Bureau, tout en vous assurant du militantisme de travailleurs du Syntade, vous prie de croire en la sincérité de son esprit de franche collaboration avec tous les syndicats nationaux et leurs dirigeants».

 

 

 

Dans une autre correspondance, le nouveau Secrétaire général du Syntade révèle ce qui suit : «Le Secrétaire général du bureau du syndicat, éprouve une profonde déception à la lecture de son interview, quand monsieur Tibou Telly dit de façon cavalière qu’il écrit pour demander la suspension du congrès. Sans entrer dans les détails, du 25 au 27 juin le congrès a été bloqué par les divergences sur l’interprétation des textes et sur le refus de prononcer la démission du bureau sortant, le tout pat le fait du secrétaire général sortant. A la dernière réunion des secrétaires généraux, il a fui les débats à la bourse du travail. Le soi-disant écrit de monsieur Telly, s’il avait été fait n’a jamais été reçu, lu par son aucun membre du congrès jusqu’à ce jour. Outre la destinée de non réception qu’aurait eue cet écrit, fait certainement après la fuite du mentor de son auteur, s’ajoutent les graves atteintes aux principes du syndicalisme qu’il porterait. L’écrit de monsieur Telly serait une initiative personnelle, donc un travail fractionnel, interdit dans les principes. Ni le secrétariat de l’Untm, ni son bureau n’ont décidé de cela. Des témoignages l’attestent.

 

 

Rien dans les statuts et le règlement intérieur du Syntade n’autorise le bureau exécutif de l’Untm, ou son secrétaire général, à suspendre, reporter un congrès dûment convoqué par une organisation indépendante autonome et librement constituée. Si feu Bakary Karembé se le permettait, c’était sous la contrainte des autorités pendant l’ère de la dictature, mais Karembé le disait verbalement, pour éviter de matérialiser par écrit, une violation du droit syndical. Nous sommes en démocratie aujourd’hui. Si cet écrit avait été fait, il serait en porte-à-faux avec les conventions fondamentales de l’Oit, notamment la 87 et la 98 qui en établissant la liberté syndicale, la libre organisation des syndicats et le libre choix par les travailleurs de leurs dirigeants mettent l’accent sur leur indépendance, et flétrit toute interférence d’un Etat, du patronat et même d’un syndicat par rapport à un autre syndicat.

 

 

En conclusion, nous notons que monsieur Tibou Telly n’a jamais su comprendre les textes qu’il interprète comme son mentor, à son gré, suivant leurs intérêts. Pour eux le centralisme démocratique oblige la base à se soumettre à leur diktat, c’est-à-dire aux ordres du sommet. Dans le cas qui nous intéresse, les deux réunions ne constituent pas le sommet de l’Untm. Nous exigeons de sa part, l’observation de règles de la démocratie, le respect des textes syndicaux et de la jurisprudence acquise dans la vie de la centrale». Nous y reviendrons !

E. BRUNO

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4 COMMENTAIRES

  1. Que Chaka comprenne que l’époque où il s’amusait avec les droits des travailleurs est révolue. Cet énegumène se remplissait les poches de plusieurs millions caque fois qu’il en ménaçait les gouvernements d’aller en gréve.C’est ainsi que lui et les siens, vivant en pachas ,ont foulé au pied les révendications des travailleurs qui sont dans le dénouement total. C’est fini Chaka, c’est fini, tu es tombé sur d’autres plus jeunes, plus disposés à écouter les travailleurs, et plus instruits que toi. Accepte et jette l’éponge.

  2. l’histoire est tetue.le secretaire de l’untm avec un conseil central a sa solde a fait annuler le congres extraordinaire du snec le 10 mai 1979 .ce conseil central s’est meme permis de modifier certains articles des statuts et reglements interieurs du snec .devant cette violation flagrante de la demoncratie syndicale certains membres du bureau elus en 1978 ont demissione .ce geste courageux les a amene en prison dans l’affaire modibo diakite et consorts. le professeur diaconda traore faisait partie du lot.

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