Union africaine : ouverture du sommet extraordinaire sur la réforme de l’institution

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Les chefs d'Etat africains réunis pour la 31e session ordinaire de l'Assemblée de l'Union africaine, le 1er juillet 2018 à Nouakchott, en Mauritanie. © Ahmed OULD MOHAMED OULD ELHADJ / AFP

Le sommet extraordinaire de l’Union africaine (UA) sur la réforme institutionnelle s’est ouvert samedi 17 novembre à Addis-Abeba. Le premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, a prononcé l’un des discours d’ouverture devant une quinzaine de chefs d’État et de gouvernement.

Le sommet extraordinaire de l’Union africaine (UA) a beau être strictement consacré aux réformes institutionnelles, il réunit tout de même une quinzaine de chefs d’État et de gouvernement à Addis-Abeba, ce samedi 17 novembre.

Parmi eux, le président en exercice de l’UA, le Rwandais Paul Kagame, le Sud-africain Cyril Ramaphosa, l’Ivoirien Alassane Ouattara, le Guinéen Alpha Condé, le Nigérien Mahamadou Issoufou, le Tchadien Idriss Déby Itno ou encore le Djiboutien Ismaïl Omar Guelleh. L’Algérie est également représentée en la personne de son Premier ministre, Ahmed Ouyahia.

Premier discours d’Abiy Ahmed devant l’UA
Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, hôte du sommet, était également présent pour son premier sommet de l’UA. Il a prononcé, lors de la cérémonie d’ouverture, un discours remarqué. « L’Éthiopie connaît un renouvellement profond, et lors des sept derniers mois, des réformes importantes ont été mises en place pour répondre à plusieurs défis, a-t-il affirmé. Nous avons ouvert de nouveaux espaces politiques pour le dialogue, relâché des centaines de prisonniers, levé l’interdiction de partis politiques et de médias, et débloqué des sites web. Nous nous attaquons maintenant activement à la corruption et réformons entièrement notre système judiciaire ».

« L’une de nos plus grandes victoires est d’avoir mis fin aux nuages inquiétants de la guerre qui, pendant des décennies, menaçaient de déclencher une tempête avec l’Érythrée, a-t-il encore déclaré. Grâce à ces efforts, la région de la Corne de l’Afrique a enfin commencé à connaître un état de relative paix et de sécurité […] La levée des sanctions contre l’Érythrée est un exemple de ce renouveau. Je veux saisir cette occasion pour remercier le Conseil de sécurité des Nations unies, la Commission de l’UA et l’IGAD pour leurs efforts incessants sur ce sujet. »

« Un important travail reste à faire »
Dans un discours très bref, Paul Kagame a remercié ses pairs de leur soutien à Louise Mushikiwabo, qui a été élue à la tête de l’Organisation internationale de la Francophonie lors du sommet d’Erevan. « Je tiens à vous remercier », a-t-il déclaré, en français. Il a aussi souhaité au président gabonais Ali Bongo, hospitalisé en Arabie saoudite, « un rétablissement rapide et la poursuite de la stabilité pour son pays ».

Il a salué le président de la Commission, Moussa Faki Mahamat, ainsi que les équipes de l’unité d’implémentation des réformes, tout en affirmant « qu’un important travail reste à faire ».

CES SUJETS OPPOSENT ENCORE LES ÉTATS PARTISANS D’UNE PLUS GRANDE INTÉGRATION AFRICAINE À D’AUTRES PLUS SOUCIEUX DE PRÉSERVER LEURS INTÉRÊTS NATIONAUX

Au cours de ce week-end, les chefs d’État de l’UA et leurs représentants doivent étudier la réforme de la Commission de l’UA (structure, attributions, processus de sélection et d’élection…), la transformation du Nepad en Agence de développement de l’UA, la répartition des tâches entre l’UA et les communautés économiques régionales, ou encore le renouvellement de l’accord de Cotonou avec l’Union européenne.

Plusieurs de ces sujets opposent encore les États partisans d’une plus grande intégration africaine à d’autres, plus soucieux de préserver leurs intérêts nationaux ou leur prééminence au sein de l’UA.

Par Pierre Boisselet – envoyé spécial à Addis-Abeba

Source: JeuneAfrique.com

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1 commentaire

  1. Nous ne devons pas accepter la félonie ou l’acerbité stratégique de l’Europe ou de l’Occident le découpage de notre territoire.
    Cette politique ignominieuse et insolente à tous les égards nous conduit à sonner le glas de notre histoire civilisatrice et est appuyée constamment par nos franc maçons dirigeants et les espions internationaux fidèles aux diktats communs pour leur survie et acceptent de nous imposer une vision belliqueuse comme un moyen de développement souhaité dans un pays où la notion de scission a déjà occupé les esprits depuis le gouvernement d’ATT au vu et au su de tout le monde par l’obscurantisme et repris par les fidèles au néocolonialisme intelligent et matérialiste homicide.

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