Bien élu et largement soutenu par la communauté internationale afin de sauver son pays, le président IBK avait obtenu du crédit à vendre. Son investiture au lendemain d’une opération militaire franco-africaine, suivie d’une unité internationale, autour du Mali suffit pour une marge de manœuvre étendue. Mais que de futiles sorties médiatiques, des écarts de langage, de faux pas et de bourdes, jamais soignés, ont fait qu’IBK est, depuis peu, perçu par ses homologues comme un chef hautain, inattentif et renfermé sur soi-même. Et même si de principe, on l’écoute, ses propos ne sont plus pris au sérieux. Après constat, il se rachète. Il taquine et tente de tout faire oublier à tous en même temps. C’est la semaine écoulée, à Malabo. Les coulisses du sommet de Malabo (selon de sources confidentielles).
Le percevant au petit écran de la télévision nationale malienne (ORTM), c’est un IBK tout heureux, côtoyé et envié par tous au sein de ses homologues, attentifs à ses faits et gestes. Apparence pure et simple. Ce 23e sommet de l’Union africaine tenu la semaine dernière à Malabo, dans la capitale équato-guinéenne, a su au moins permettre à l’Afrique de tous les maux de faire parler d’elle.
À défaut de traiter à terme les thèmes inscrits à l’ordre du jour, on s’est surtout occupé de ce que l’actualité et les soucis personnels ont imposé. La plupart des chefs d’Etat dont le quotidien des pays reste animé de sécheresse, de famine, de maladies et de combats fratricides, y était. À l’instar du Malien IBK, avec au menu la lutte contre le terrorisme largement défendu. La star du sommet fut l’Egyptien Al Sissi. Avant même l’ouverture de la cérémonie, tous les photographes se sont précipités vers le siège réservé à l’Egypte pour faire le cliché Abdel Fattah Al-Sissi. Le nouveau raïs en costume bleu nuit, cravate de la même couleur, était tout sourire. Puis, il est monté à la tribune sous les applaudissements de la salle. Et, comme d’habitude, entre chefs d’Etat, chacun a quelque chose à dire à son homologue selon ses désirs.
Le président Ibrahim Boubacar Keïta du Mali était apparemment le plus problématique. En plus de l’immobilisme de son pays constaté, malgré les efforts consentis, s’ajoutent les événements douloureux de Kidal. Puis les dernières décisions des institutions de Breton Woods. Au centre de tous, on s’étonne de le voir résister toujours. On observe avec faste un IBK doux et bavard malgré tout ce qui s’est passé. Après chaque pause, le temps vient aux camaraderies où on se tutoie, se tape des mains, volontairement. Là, le Malien se sent bien en forme. Il va jusqu’où se trouver un homologue, le salue, le taquine, puis commence à converser. Aucun thème d’actualité des pays n’est épargné. Auprès de tous, tour à tour, IBK s’explique sur les derniers événements de Kidal. Il n’a pas «donné l’ordre » et jure d’avoir regretté ce qui s’était passé. «Oui ! Ça arrive, lui répond-on, à chaque fois !»
Qu’en est-il du FMI et de la Banque mondiale ? «De simples malentendus qui se dissiperont bientôt», résume-t-il. Sur place, au centre du luxurieux salon de la Présidence équato-guinéenne, le seul chef d’Etat qui a longtemps pris le temps de mieux discuter avec IBK est le Nigérien, Issoufou. Ce dernier semble plus inquiet de la situation du pays qu’IBK lui-même. Issoufou était tout pâle. Riant peu et parlant avec douceur. Avec Ali Bongo, Alpha Condé, c’était la vraie famille. Ensuite vient Yayi Boni en vitesse. Trouvant IBK assis avec un autre chef d’Etat, il explique qu’il a un rendez-vous dans quelques minutes avec ses compatriotes en Guinée, et s’assied modestement à côté pour livrer son message à haute voix à IBK. «Qu’est-ce qui se passe Monsieur Keïta ? Ça ne bouge pas depuis là…», lâche le Béninois. Il est sitôt calmé par Issoufou, amicalement. Après une courte explication d’IBK, on rit un peu, se serre les mains et le président Boni a tout compris et promet une visite bientôt au bord du Niger. Il est parti. Une absence bien remarquée de l’Ivoirien Ouattara, du jeune Kabila et de l’Angolais José Edouardo de Santos, s’est fait sentir. Ensuite, Déby Itno du Tchad arrive en costume sombre. Puis, IBK se lève pour le rencontrer. Il le prit de s’asseoir. «Mon président, comment va mon Mali ?», rigole-t-il. «Toi, dis-moi ce que tu veux, je ne pourrais te taquiner», lui répond IBK. «Laisse tomber, on est frère», réplique le premier. À voir, c’était une véritable détente pour les chefs d’Etat africains. Et particulièrement pour IBK qui sait qu’après Accra le mois passé où les sous-régionaux l’ont presque défié, il faut se racheter. Revenir un peu en arrière. Au Ghanéen, John Dramani, le président IBK sollicite une allocution montrant que les malentendus du mois passé à Accra sont au terme. Ce qui fut fait avec un interprète qui est vite trouvé. Tard vaut mieux que jamais. Car le président Keïta, semble donner suite aux durs épreuves du dernier temps, avoir compris que seul, on ne peut jamais s’en sortir. Il a choisi le moment favorable, mais pourra-t-il continuer ainsi ?
Issiaka M. TAMBOURA
IBK s’est comporte pas en President de la Republique et chef d’etat mais en enfant gate qui n’a rien compris dans la diplomatie internationale, ena gouvernance comme principle des droits de l’Himme, en gestion des affaires economiques du monde et en geo-politique internationale. Mais les evenements malheureux se sont succedes au Mali pour que sa queue coupee IBK le margouillat a su ou se trouve son petit trou. Nous ne croyons pas qu’il va changer car c’est trop tard pour IBK de changer car un mafiosi restera toujours un mafiosi, mais esperons qu’il va avoir des conseillers qui peuvent le ramener a la raison de temps a autre, sinon ceux qui aiment le Mali comme Soumaila Cisse, Zou, Gassama, Idriss Deby, Dramani, Bony, le FMI, la Banque Mondiale, Jonathan, Hollande, Ouattara, Compaore, Sall, etc. vont toujours lui montrer le chemin de l’honneur.
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