Sommet de l’UA à Malabo : L’Agriculture comme moteur du développement en Afrique

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Les chefs de l’Etat et de gouvernement ont décidé que les 10% des budgets nationaux des pays de l’union soient consacrés à ce secteur pour la décennie à venir conformément à l’engagement de Maputo de 2003

 

Sommet de l'UA
Sélection d’images du séjour du Président de la République à Addis-Abeba, du 28 au 31 janvier 2014

Le 23è sommet de l’Union africaine consacré à l’agriculture et à la sécurité alimentaire s’est achevé vendredi dans la capitale équato-guinéenne. Parmi les grandes décisions prises figure en bonne place le développement de l’agriculture à travers la transformation, les investissements et surtout l’organisation du marché. Il a été ainsi décidé de faire de l’agriculture le moteur de développement sur le continent. Pour cela, les chefs de l’Etat et de gouvernement ont décidé que les 10% des budgets nationaux des pays de l’union soient consacrés à l’agriculture pour la décennie à venir conformément à l’engagement de Maputo de 2003. Ils ont salué les efforts des cinq pays dont le Mali qui ont respecté cet engagement depuis maintenant dix ans.

 

Très satisfait du bon déroulement du sommet de Malabo, le ministre du Développement rural, Dr. Bocary Tréta, a noté les avancées faites par notre pays depuis le sommet de Maputo en 2003. « Durant la décennie écoulée, nous avons atteint les 10% recommandés par le sommet de Maputo. Nous sommes allés jusqu’à 13%. Mais avec le cycle de sécheresse et les années de mauvaise récolte, nous sommes retombés à 9,6%. Le président de la République prenant confiance de la nécessité de faire de l’agriculture le moteur de développement a engagé le gouvernement de faire du Mali un pays émergent d’ici 2018. Dans cette optique, il a décidé de consacrer 15% du budget national à l’agriculture. Ce qui va au delà de l’engagement de Maputo et de Malabo », a-t-il expliqué ajoutant que ces 15% qui vont constituer le Fonds national d’appui à l’agriculture permettront d’assurer la subvention des intrants, la mécanisation et la motorisation de l’agriculture basée chez nous en grande partie sur l’exploitation familiale.

 

Le ministre du Développement rural a rappelé que notre pays subventionne déjà les intrants agricoles à hauteur de 35 milliards de Fcfa en vue de booster la production et la productivité agricole, animale, végétale et piscicole. Il a indiqué que le gouvernement est aujourd’hui en mesure d’aménager 350 000 hectares de terres cultivables pour les cinq années à venir. Ce qui va au delà du souhait du président de la République qui est de 100 000 hectares. « Nous avons les moyens pour y arriver. Il y a une mobilisation réelle de la Communauté internationale. Il y a aussi la coopération sud-sud qui est l’une des voies sûres du financement de l’agriculture en Afrique », a-t-il détaillé.

 

Sur le volet paix et sécurité, le sommet s’est particulièrement penché sur le cas de notre pays. A ce propos, les chefs d’Etat et de gouvernement ont réitéré le soutien de l’Union africaine aux efforts visant à consolider les avancées enregistrées dans la stabilisation du Mali, le rétablissement de l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire national et la consolidation de la paix dans ce pays. La Conférence a rendu hommage au président Mohamed Ould Abdel Aziz pour avoir facilité la conclusion, le 23 mai 2014, après les regrettables incidents survenus à Kidal, dans le nord du pays, d’un accord de cessez-le-feu entre le gouvernement malien et les mouvements armés.

 

Le sommet s’est félicité de la nomination, par le président Ibrahim Boubacar Kéita, d’un Haut représentant aux pourparlers inclusifs prévus par l’Accord de Ouagadougou du 18 juin 2013. Hommage a été rendu aux pays voisins notamment l’Algérie et le Burkina Faso ainsi qu’aux partenaires régionaux et internationaux pour les efforts qu’ils déploient pour faciliter ces pourparlers et, à cet égard, se réjouit de la signature par les mouvements armés, à Alger, les 09 et 14 juin 2014, respectivement, de la déclaration et de la plateforme préliminaire d’Alger. Les dirigeants africains ont encouragé tous les acteurs maliens concernés à œuvrer à la tenue rapide des pourparlers inclusifs. Ils ont condamné les attaques perpétrées par les groupes terroristes et armés au nord du Mali et exigé le retrait immédiat des groupes armés des bâtiments publics et zones occupés et le retour aux positions d’avant 17 mai 2014.

 

Yattara Ibrahim

 

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