Semaine nationale de l’intégration africaine :Le ministère des Maliens de l’Extérieur… lance ses activités

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Le Premier ministre, Mme Cissé Mariam Kaïdama Sidibé a procédé hier lundi 23 mai au Centre international de Conférences de Bamako au lancement de la semaine nationale de l’intégration africaine. Cette semaine qui a pour thème principal : « vision 2020 de la Cédéao, passage d’une communauté des Etats à une communauté des peuples », va vibrer au rythme des activités sportives et culturelles.

L’institution de la semaine nationale de l’intégration africaine est une traduction concrète et tangible de la volonté politique maintes fois réaffirmée du Mali à aller à l’intégration africaine. Elle permet une forte communion entre la population malienne et ses frères africains vivant au Mali, et traduit l’intégration en réalité tangible. Ces journées, dédiées à la diffusion et la promotion des idéaux de l’intégration africaine, constitue un moment privilégié de brassage et des communautés. La cérémonie de lancement a été marquée par plusieurs activités notamment une caravane qui partira du stade Omnisport Modibo Keïta en passant par la Tour de l’Afrique avant d’être accueillie au CICB par le Premier ministre. Aussi, à l’entame de la cérémonie, la fédération des communautés africaines présentes au Mali ont tour à tour défilé pour étaler cette diversité culturelle dont le continent est doté. Le thème retenu pour cette année s’articule autour de : « vision 2020 de la Cédéao, passage d’une communauté des Etats à une communauté des peuples ».

Le premier ministre Mme Cissé Mariam Kaïdama Sidibé a tout d’abord indiqué que le gouvernement adhère à la vision 2020 et fonde ses espoirs à la jeunesse africaine. Elle a par la suite rendu hommage à la jeunesse pour son rôle dans l’avènement de la démocratie avant de l’inviter à jouer sa partition dans le processus d’intégration africaine.

Dans son mot de bienvenue, le ministre des Maliens de l’Extérieur et de l’Intégration africaine, Dr. Badra Alou Macalou, a affirmé que cette fête de l’intégration africaine est une fête de la mémoire et de l’espoir. Pour le ministre Macalou, célébrer l’Afrique, c’est se remémorer les efforts et les sacrifices consentis par les pères fondateurs ainsi que les idéaux dont ils étaient porteurs. Il a aussi rendu un vibrant hommage aux pères fondateurs de l’intégration africaine et particulièrement au président Modibo Keita dont il rappelé une pensée à propos de l’Afrique : « l’unité africaine est notre vocation, l’Afrique est notre raison d’être ». Selon Dr. Macalou, après 50ans d’indépendance, des efforts ont été consentis, des progrès ont enregistrés, cependant, force est de constater que l’Afrique n’a pas encore atteint le degré d’intégration escomptée. Le développement et le salut de l’Afrique passent impérativement par la voie de l’intégration. Et pour y parvenir, « nous devrons non seulement nous inspirer des réussites d’autres pays, voire d’autres continents, mais aussi pouvoir puiser dans nos propres valeurs positives, accumulées au cours des siècles à travers notre culture fondée sur « le vivre ensemble et la solidarité » pour développer les meilleures synergies en vue de doter notre continent d’une stratégie ambitieuse d’intégration politique, économique, sociale et culturelle ».

Le Premier ministre a enfin déclaré lancée la semaine de l’intégration africaine. A noter que la cérémonie de lancement a regroupé les membres du gouvernement, le président du CNJ, les représentants de plusieurs communautés africaines présentes au Mali, etc.

Ben Dao

INTEGRATION AFRICAINE

L’IAM conscientise la jeunesse noire à l’africanité

Conscientiser la jeunesse africaine, dans sa majorité, à s’approprier la notion d’intégration africaine prônée par les pères fondateurs de l’OUA (Organisation de l’Unité Africaine), constitue l’une des valeurs intrinsèques, incluse dans la politique de formation, de l’Institut Africain de Management (IAM) à ses étudiants. Les responsables de ce groupe l’ont montré le week-end dernier en faveur de la 4e édition journée d’intégration initiée par cet institut.

Cette cérémonie s’est déroulée au Centre international de conférence de Bamako (CICB) sous la houlette du représentant du ministre malien de l’Intégration et des Maliens de l’Extérieur, M. Mamady Traoré, en présence du PDG du Groupe IAM, non moins ministre sénégalais de la Communication, Sérigne Amar Thiam, de Sokhona Maryama Thiam, directrice générale adjointe de ladite structure.

Les étudiants et les dirigeants de l’IAM sur la trace des pères fondateurs de l’OUA (actuelle Union africaine). Pour la quatrième fois consécutive, l’Institut africain de Management organise une journée dédiée à l’unité du continent africain. La semaine de l’intégration africaine est considérée, comme une occasion pour les étudiants de différentes nationalités de l’IAM de présenter leurs pays sur le plan géographique, historique, culturel et civilisationnel. La semaine de l’intégration africaine qui fait partie de la tradition, devient un moment fort d’échanges entre étudiants, professeurs et partenaires. En inculquant cette notion, déjà ancrée dans les mœurs de ses étudiants, a ceux qui, actuellement, se familiarisent à ce concept, et à ceux qui ont déjà acquis les fondements de base, enseignés par des experts en la matière, l’Institut Africain de Management (IAM) veut étendre son ambition à un large public, constitué majoritairement de jeunes africains en les incitant à l’africanité.

Pour l’atteinte de ces objectifs, plusieurs activités culturelles sont organisées au cours de cette journée, rien que pour resserrer les liens de l’africanité entre les différents peuples du même continent. Une initiative saluée et soutenue par le département malien de l’Intégration et des Maliens de l’Extérieur. Dans son allocution Mme Sokhona Maryama Thiam a martelé que si l’on se réfère à la conception de l’identité nationale, nombreux sont les Etats africains qui n’arrivent pas à faire adhérer leurs populations à des valeurs communes nationales ou, volontairement, par le jeu de manipulations politiques, poussent leurs populations à se diviser en ethnies et à s’entretuer au nom d’une supériorité ethnique. Selon elle, les difficultés identitaires que rencontrent les Africains en général et les jeunes en particulier sont dues à des faits qui les éloignent du chemin pouvant les mener à l’unité. L’identité culturelle et nationale qui devait être facteur de stabilité politique et de développement, se transforme en une machine de guerre destructive qui divise les populations d’une même nation, de surcroît les Africains, en détruisant ainsi les perspectives de création d’Etats africains en paix disposés à former une unité africaine, entraînant ainsi un frein à l’intégration africaine. Raison pour laquelle son institut depuis sa création s’est engagé à former les leaders sur la notion de l’africanité pour une unité contributive du continent.

Dans son discours, M. Anawa Abdoulaye, sénateur des étudiants de l’IAM a rendu un vibrant hommage à tous ceux qui ont lutté pour cette intégration. « Ici et maintenant nous festoyons l’Afrique de Modibo Keïta, de Kwamé N’Kruma, de Léopold Sédar Senghor, Thomas Sankara, de Patrice Lumunba, etc. qui nous ont montré que nous pouvons être pour la modernité sans pourtant renoncer à notre africanité », a laissé entendre notre interlocuteur. Avant d’ajouter que de l’indépendance à nos jours, « nous sommes convaincus que le salut de l’Afrique passe par l’intégration ». Donc cette journée s’inscrit dans cette philosophie de conscientisation de l’institut envers la jeunesse noire sur les valeurs réelles de l’Afrique dans sa diversité ethnique, culturelle et linguistique.

A noter que l’IAM est une école supérieure qui abrite à son sein plus d’une vingtaine de communauté et forme des leaders et managers confirmés capables de faire face aux changements de notre environnement. Elle accueille également un grand nombre d’étudiants en formation initiale et d’auditeurs en formation continue qui, à la sortie, deviennent des entrepreneurs ou des cadres entreprenants.

Aliou Badara Diarra

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